Corse : "On entendra parler à la fois français et corse" à la nouvelle collectivité territoriale, assure Gilles Simeoni
Gilles Simeoni assure mardi sur franceinfo qu'il ne faut "pas être heurté par la pratique de la langue corse". Mardi, la toute nouvelle collectivité territoriale unique de Corse, largement dominée par les indépendantistes, se met en place.
La toute nouvelle collectivité territoriale unique de Corse, largement dominée par les indépendantistes s'installe mardi 2 janvier. Gilles Simeoni, président sortant du Conseil exécutif corse qui devrait être reconduit mardi après-midi dans cette même fonction, affirme mardi 2 janvier sur franceinfo qu'"on entendra parler de façon naturelle, apaisée, à la fois français et corse" dans la nouvelle Assemblée de Corse.
Jean-Guy Talamoni, le président sortant de l'Assemblée de Corse, qui lui aussi devrait être reconduit dans la même fonction, avait essuyé des critiques pour n'avoir parlé qu'en corse lors de son premier discours comme président en 2015. Il confirme dans Le Parisien mardi son intention de récidiver. Mais Gilles Simeoni assure qu'il ne faut "pas être heurté par cette pratique de la langue corse." "Nous parlons également français, nous traduisons quand il le faut. Et parler corse, ce n'est pas être hostile à l'usage du français, c'est au contraire contribuer à ce que les Corses utilisent naturellement et indifféremment les deux langues", a dit Gilles Simeoni.
"Tourner la page de décennies de conflits"
Interrogé sur les relations avec le gouvernement français, Gilles Simeoni l'a appelé à saisir l'opportunité de cette "révolution démocratique" qui avait lieu en Corse pour "tourner la page de décennies de conflits".
"Ce qui se passe en Corse est quelque chose de fondamentalement nouveau, a assuré Gilles Simeoni sur franceinfo. Une véritable révolution démocratique. C'est la chance de pouvoir tourner la page de décennies de conflits, avec un coût politique et humain très lourd – des milliers d'attentats, des victimes, des centaines de personnes emprisonnées. C'est notre histoire collective, et c'est aussi ce dont nous ne voulons plus pour les générations de demain."
"Nous ne sommes pas dans une logique de rupture", a rappelé Gilles Simeoni, pour qui "le meilleur moyen de faire que cette logique du conflit soit derrière nous, c'est de construire une perspective politique." Gilles Simeoni a rappelé que sa majorité demandait "au plan institutionnel un statut d'autonomie de plein droit et de plein exercice. Nous ne sommes donc pas dans une logique de rupture avec l'État et encore moins avec la France".
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