Trois eurodéputés qu'on vous conseille de suivre
De l'extrême droite à l'extrême gauche, francetv info a identifié trois personnalités susceptibles de faire parler d'eux à Bruxelles.
Certains font une entrée remarquée au Parlement européen. D'autres y reviennent. Et ils sont susceptibles de faire du bruit dans les couloirs de Bruxelles. Lundi 26 mai, francetv info se penche sur quelques eurodéputés qu'il convient d'avoir à l'œil, au lendemain des élections européennes.
Après les européennes, suivez les réactions en direct
En Grande-Bretagne, Nigel Farage à la tête d'une "armée populaire"
"Vous n'avez pas fini d'entendre parler de nous." A la tête du parti populiste United Kingdom Independence Party (Ukip), l'europhobe Nigel Farage a remporté 27,5% des voix, soit 23 sièges : un nombre de députés supérieur à ceux des trois partis traditionnels, le Labour, les conservateurs au pouvoir et les libéraux-démocrates. Une claque. "L'armée populaire de Ukip a parlé ce soir, et a délivré le résultat le plus extraordinaire en 100 ans de vie politique britannique", s'est vanté le dirigeant de 50 ans, rappelant qu'aucun autre parti que ceux des conservateurs et des travaillistes n'avait remporté un scrutin national depuis 1906.
Pourquoi il faut le surveiller ? Nigel Farage propose aux Britanniques de claquer la porte de l'Union européenne. A l'annonce de sa propre réélection, le patron de Ukip a également réitéré sa déclaration de guerre à l'immigration, sa bête noire.
En Suède, Soraya Post, la première voix féministe à Bruxelles
"Nous faisons l'histoire, nous sommes le premier parti politique féministe dans le monde à entrer au Parlement", s'est enthousiasmée Soraya Post, citée par le site expressen.se (lien en suédois). Son parti, Feministiskt initiativ (Fi), a remporté suffisamment de voix pour s'installer à Bruxelles. "Les gens prennent position parce qu'ils craignent l'arrivée de partis racistes et fascistes, et veulent défendre l'égalité. La démocratie est en danger, c'est ce que les gens réalisent", expliquait-elle mardi, interrogée par The Guardian (en anglais).
Le parti a notamment fait campagne sur les thèmes de l'avortement (remis en cause en Espagne), de l'égalité des salaires.
En Espagne, Pablo Iglesias, "l'indigné" du Parlement
"Podemos est le grand gagnant de la désintégration de la gauche et de la crise du bipartisme." A 37 ans, Pablo Iglesias, professeur de sciences politiques de l’université Complutense de Madrid, a porté la voix des "indignés" espagnols. Trois ans après l'occupation de la Puerta del Sol, il est devenu une incontournable figure médiatique "à la gauche de la gauche". Tête de liste de la miniformation Podemos ("nous pouvons"), il propose "de régénérer la démocratie, de 'mettre à la porte' une élite politico-économique 'corrompue jusqu’à la moelle' et d’imposer un contrôle citoyen sur les institutions, notamment par la voie du référendum", a résumé Libération. Le tout dans le cadre d'une campagne basée sur les réseaux sociaux et le bouche à oreille, a rappelé El Périodico (lien en espagnol). En attendant les résultats définitifs, il a indiqué pouvoir obtenir cinq sièges.
"En faveur de l'Europe , mais avec des réserves", il est prêt "à proposer la sortie de l'euro si cela peut 'démocratiser l'économie''', a poursuivi El Périodico.
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