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Vidéo Présidentielle : Gérald Darmanin loue le "pragmatisme" d'Emmanuel Macron, prêt à "bouger" sur sa réforme des retraites

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Article rédigé par franceinfo
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Ça n'a rien d'une reculade. Au contraire, "ça s'appelle écouter les Français", note le ministre de l'Intérieur.

Gérald Darmanin a mis en avant, mardi 12 avril sur franceinfo, le "pragmatisme" d'Emmanuel Macron, qui a indiqué être prêt à "bouger" sur sa proposition de réformer les retraites. Sur BFMTV, lundi, le président-candidat s'est dit ouvert à une réforme qui s'arrêterait avant 2030, échéance annoncée jusqu'ici pour porter progressivement l'âge de départ à 65 ans. Elle pourrait s'arrêter en 2027 et donc se limiter à un âge de départ à 64 ans. Selon le ministre de l'Intérieur, ce changement de pied du président n'a rien d'une reculade. Au contraire, "ça s'appelle écouter les Français", a-t-il assuré.

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"Oui il faut faire une réforme des retraites, parce qu'on vit plus longtemps, qu'il faut payer notamment ce qu'on appelle l'autonomie, c'est-à-dire la dépendance, les gens qui vieillissent et qu'il faut accompagner, et que tout ça coûte très cher", a-t-il expliqué. "En même temps, il faut écouter la question sociale, dont le premier tour des élections a montré qu'elle était prégnante chez les électeurs", a-t-il concédé. Marine Le Pen, arrivée deuxième, et Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième, ne proposent pas dans leur projet un report de l'âge de départ à la retraite, contrairement à Emmanuel Macron.

Un possible referendum

Lundi, lors de son déplacement de campagne à Denain, dans le Nord, "le président de la République a pu entendre, ce qu'il savait déjà, des gens qui avaient des vies très difficiles, et qui s'inquiétaient de pouvoir aller eux-mêmes jusqu'à 65 ans", a expliqué Gérald Darmanin. De ce fait, "le président a dit : 'ce sera soumis à concertation, il y aura des métiers pénibles où les gens partiront plus tôt, il y aura peut-être un calendrier moins serré que ce qu'on avait prévu’".

"Le projet de loi n'est pas écrit", a-t-il souligné, rappelant que "le président de la République a été jusqu'à dire qu'il pourrait le proposer au référendum, c'est aussi une ouverture pour tous ceux qui ne veulent pas voter pour lui pour son projet mais qui veulent voter pour lui contre Marine Le Pen". "Il y aura une discussion sociale, une discussion parlementaire et une discussion politique", a-t-il ajouté, rappelant l'échéance des "élections législatives, au mois de juin".

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