Présidentielle : chronique, éditorial, débat... Le CSA modifie le comptage du temps d'antenne des candidats
Le CSA entend apporter une réponse au problème posé, par exemple, par le Front national, qui se plaint de ne pas être assez présent dans les médias alors qu'il est très visible dans les commentaires des analystes ou les éditoriaux.
Le CSA modifie ses règles. A partir du 1er février 2017, l'organe de contrôle de l'audiovisuel évaluera le temps de présence des candidats à la présidentielle à la radio et la télévision en intégrant tous les commentaires qui leur seront consacrés. Outre leur temps de parole, il intégrera tout sujet, chronique, éditorial, débat, analyse, revue de presse ou commentaire sur le candidat, "sauf si la séquence lui est clairement défavorable", a expliqué, jeudi 30 juin, le président du CSA, Olivier Schrameck.
Objectif : contrôler le pluralisme dans la campagne présidentielle en élargissant les critères pour mieux évaluer l'exposition médiatique globale de chaque candidat. C'est une réponse au problème posé, par exemple, par le Front national, qui se plaint de ne pas être assez présent dans les médias alors qu'il est très visible dans les commentaires des analystes ou les éditoriaux.
Une contrainte d'équité de présence médiatique
Ces règles du pluralisme ont déjà été largement modifiées par une loi d'avril 2016, qui a réduit à seulement trois semaines avant la présidentielle, soit du 10 avril au 5 mai, la période où les médias audiovisuels doivent offrir un temps de parole strictement égal à chaque candidat.
Du 19 mars (date de la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel) au 9 avril, les médias n'ont plus de contrainte d'égalité, mais seulement d'équité de présence médiatique pour chaque candidat, reflétant grosso modo leur poids politique, a rappelé le CSA.
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