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"La présidentielle, ce n'est pas la chasse aux Pokémon !", raille Cambadélis

Le patron du PS goûte peu les multiples déclarations de candidature à gauche. Après Benoît Hamon, Arnaud Montebourg devrait se lancer ce dimanche. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, donne une conférence de presse, le 24 juin 2016, à Paris.  (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Trop de candidats à gauche pour le patron du PS. Dans une interview au Journal du dimanche du 21 août (accès abonnés), Jean-Christophe Cambadélis regrette les nombreuses candidatures à la primaire de la gauche en vue de la présidentielle de 2017. "Il faut dire à tout un chacun que la présidentielle, ce n’est pas la chasse aux Pokémon !", s'exclame le premier secrétaire du PS.

"L’élection qui vient est sûrement l’une des plus complexes et difficiles depuis 50 ans. Jamais les conditions n’ont été à ce point réunies pour que ­Marine Le Pen soit au centre du jeu", prévient encore le patron du PS. "Ceci dans un contexte économique meilleur - même si les Français ne le perçoivent pas comme tel (...)"

"On a enterré Hollande un peu trop vite"

Après Benoît Hamon cette semaine, ou encore Marie-Noëlle Lienemann, Arnaud Montebourg devrait lui aussi se lancer dans la course à la primaire de gauche, dimanche, lors de sa traditionnelle fête de Frangy-en-Bresse. 

Jean-Christophe Cambadélis dit d'ailleurs attendre "avec impatience" cette déclaration de candidature de l'ancien ministre. "Pourquoi a-t-il choisi François Hollande plutôt que Martine Aubry à la primaire de 2011 ? Pourquoi lui, le 'démondialisateur', le keynésien, a-t-il avalé tout cru le traité européen et le pacte de responsabilité ? Pourquoi a-t-il choisi Manuel Valls ?", s'interroge-t-il, avant d'ajouter : "L'ambiguïté est là."

Pour Jean-Christophe Cambadélis, le choix est tout fait. Le patron du PS estime que "la balance penche" vers une candidature de François Hollande à la présidentielle de 2017, le chef de l'Etat estimant sans doute qu'"on l'a enterré un peu trop vite". "Je crois qu'il se prépare à toutes les éventualités mais que la balance penche vers sa candidature", a déclaré le premier secrétaire du PS, "il doit penser qu'on l'a enterré un peu trop vite""Pour beaucoup de responsables de gauche et de socialistes, sa candidature est une nécessité", assure-t-il. 

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