Présidentielle : l'ancien ministre Benoît Hamon officialise sa candidature à la primaire socialiste
Benoît Hamon s'est montré très critique à l'égard de François Hollande, "élu sur un programme de gauche", mais qui a "imposé" la loi Travail.
Depuis son départ du gouvernement, il n'a eu de cesse de marquer sa différence avec la politique menée par l'exécutif. L'ancien ministre Benoît Hamon a officialisé, mardi 16 août sur France 2, sa candidature à la primaire de gauche en vue de 2017. "Je suis candidat à l'élection présidentielle et je participerai à la primaire organisée par le Parti socialiste", a dit le député.
La cinquième République, c'est une machine à trahir.
"Pourquoi s'être mis dans les pas de Nicolas Sarkozy ?"
Le socialiste se montre une nouvelle fois très critique à l'égard de François Hollande, "un président de la République élu sur un programme de gauche", qui a "imposé" la loi Travail. "Alors que le bilan était si catastrophique, pourquoi s'être mis (...) dans les pas de Nicolas Sarkozy ? s'interroge Benoît Hamon. Le président de la République, au regard de la déception qu'il a créée dans son propre camp, n'est plus en mesure de créer cette relation de confiance avec les Français."
Benoît Hamon prône un changement de notre "modèle de développement" économique, "à bout de souffle". "Il n'est pas normal que nous ayons interrompu le processus continu de réduction du temps de travail", déplore-t-il, tout en plaidant pour la création d'un "revenu universel d'existence" et le développement de 'l'économie sociale et solidaire" et de "l'entreprenariat social".
Une candidature attendue depuis de longs mois
L'annonce du député socialiste n'est pas une surprise. Dès le mois de mars, il a ouvertement évoqué sa possible candidature. Benoît Hamon jugeait alors l'organisation d'une primaire à gauche "indispensable pour savoir quel type de gauche nous voulons voir gouverner ce pays, qui, à [son] avis, doit être bien différente de celle qui dirige le pays aujourd'hui".
Mais en se déclarant dès le 16 août, Benoît Hamon grille la politesse à son ancien collègue Arnaud Montebourg, qui pourrait se déclarer candidat lors de la fête de la rose de Frangy-en-Bresse, organisée dimanche 21 août dans son fief de Saône-et-Loire. "S'il veut me soutenir, il a encore quelques jours", plaisante Benoît Hamon.
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