Ce n'est pas une grosse surprise pour Benoît Hamon. Le candidat du PS arrive en cinquième position au soir du premier tour de l'élection présidentielle, au terme d'une campagne terne dans laquelle il n'a jamais réussi à prendre l'avantage dans les sondages. Comme en 2002, le Parti socialiste est éliminé de la course de l'Elysée et ne prendra pas part au second tour. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir du score qu'il a obtenu, dimanche 23 avril, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria*.>> Résultats, réactions, vidéos... Suivez dans notre direct la soirée du premier tour de l'élection présidentielleSon scoreAvec 6,3% des voix, le vainqueur de la primaire de la gauche arrive cinquième du premier tour, loin derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. A titre de comparaison, en 2012, François Hollande avait obtenu 28,63% des suffrages au premier tour.Son objectif initialAprès sa victoire à la primaire, Benoît Hamon a connu un certain regain d'intérêt dans les intentions de vote, en montant à plus de 15%. Mais, en raison des tractations lancées avec l'écologiste Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenhcon, sa campagne a mis du temps à démarrer. Au final, lâché par une partie de son camp qui lui a préféré Emmanuel Macron, il a perdu son duel à distance avec le leader de la France insoumise et subit une véritable gifle. Le jour d'après risque d'être douloureux dans les couloirs de la rue de Solférino.Sa réactionBenoît Hamon a réagi rapidement depuis La Mutualité, où il avait réuni ses partisans. "J'ai échoué à déjouer le désastre qui s'annonçait depuis plusieurs mois. J'en assume pleinement la responsabilité sans me défausser sur le quinquennat et les trahisons, a déclaré le candidat. Cet échec est une profonde meurtrissure, je mesure la sanction historique, légitime exprimée à l'égard du PS. L'élimination de la gauche par l'extrême droite signe une défaite morale."Ce qu'il va faire pour le second tour Benoît Hamon a appelé à voter Emmanuel Macron pour le second tour : "J'appelle donc à battre le Front national en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n'appartient pas à la gauche et n'a pas vocation à la représenter demain. Je fais une distinction entre un adversaire politique et une ennemie de la République. L'heure est grave."* Estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, Le Point, Le Monde, France 24 et les chaînes parlementaires.