Débat présidentiel : "mépris du peuple", "dérobade"... Les "petits" candidats agacés par le refus des "grands"
Plusieurs "petits" candidats regrettent qu'il n'y ait pas de deuxième débat à 11, initialement prévu le 20 avril prochain.
Tous les candidats n'ont pas donné leur accord pour la tenue d'un nouveau débat à 11, le 20 avril prochain sur France 2. En l'absence de consensus, mercredi 5 avril, France Télévisions a fait "une nouvelle proposition", "différente" du format récemment adopté par BFMTV et CNews, qui avait mis sur un pied d'égalité favoris des sondages et "petits" candidats. Pour la plupart favorables à un nouvel échange entre tous les prétendants à l'Elysée, ces derniers ne décolèrent pas.
"Je suis scandalisé par l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, d'Emmanuel Macron, de François Fillon et de Marine Le Pen qui sont les quatre qui ont fait rater le débat, dénonce Nicolas Dupont-Aignan sur franceinfo. France Télévisions a tout fait pour proposer d'autres dates, pour proposer toutes les formules et nous avons des candidats qui se croient au-dessus des Français, au-dessus de leurs concurrents, qui méprisent le peuple, qui ne veulent pas débattre."
"Disponibles" pour une nouvelle formule
François Asselineau a lui aussi vivement réagi sur son site, dénonçant une "piteuse dérobade". Pour le candidat de l'UPR, les "grands" candidats "piétinent ainsi l’engagement qu’ils avaient pris vis-à-vis de France 2 et refusent d’offrir au peuple français le débat auquel il a légitimement droit pour se déterminer". "Nous nous étonnons de l’attitude de ces candidats qui ne cessent pourtant, le reste du temps, de parler de démocratie et d’égalité, a écrit Philippe Poutou sur son site. Nous ne pouvons manquer de relever qu’ils préfèrent accepter les demandes de chaînes privées, possédées par des grands groupes, plutôt que celles du service public."
Mais les "petits" candidats ne sont cependant pas hostiles à une nouvelle formule pour la soirée du 20 avril, comme la possibilité de réaliser 11 entretiens individuels. Philippe Poutou et François Asselineau ont d'ores et déjà donné leur accord sur ce principe. "Moi, je donne tous mes accords pour parler aux Français et pour qu'on ait une vraie démocratie", assure pour sa part Nicolas Dupont-Aignan. Nathalie Arthaud, représentante de Lutte ouvrière, s'est elle aussi déclarée "disponible" pour toutes les invitations.
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