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"On va en finir avec ça" : à Levallois-Perret, les trois candidats en lice pour le second tour des municipales prônent la transparence

A Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany n’est cette fois pas candidat. Condamné pour fraude fiscale, il a été déclaré inéligible. Pour autant, l’ombre du couple Balkany continue à planer au-dessus des trois candidats encore en lice.

Article rédigé par franceinfo - Sarah Tuchscherer, édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La mairie de Levallois-Perret, le 19 juin 2020. (SARAH TUCHSCHERER / RADIO FRANCE)

A Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), près de Paris, ce scrutin marque la fin d’une ère. Élu pour la première fois à la tête de la ville en 1983 (il a été maire de 1983 à 1995, puis de 2001 à 2020), Patrick Balkany, condamné par la justice, ne figure pas au second tour des municipales.

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Officiellement, les Balkany n’ont pas de candidat dans cette élection, ou plutôt, ils n’en ont plus. Après le premier tour, ils ont désavoué celle qu’ils avaient désignée comme leur héritière, Agnès Pottier-Dumas (LR). Une rupture que la trentenaire interprète ainsi : "Patrick Balkany aurait souhaité que je lui offre un poste ainsi qu'à Isabelle Balkany une fois mon élection passée, affirme la candidate. Je m'y suis opposée. Les garder, ça aurait été jeter le doute systématique sur qui décide."

Agnès Pottier-Dumas, candidate de la majorité municipale désavouée dans l'entre-deux-tours par le couple Balkany, le 19 juin 2020 à Levallois-Perret. (SARAH TUCHSCHERER / RADIO FRANCE)

Son credo ? Le renouveau dans la continuité. "La continuité, elle est claire : moi et 50% de mes colistiers, on fait partie de l'équipe en place, assure-t-elle. On a participé pleinement à tout ce qui s'est fait aujourd'hui à Levallois, au cours des six dernières années, 12 dernières années, 40 dernières années pour certains. Le renouvellement, ce sont des nouveaux visages qui me suivent et qui sont avec moi, et la tête change", poursuit la candidate Agnès Pottier-Dumas. "Je suis d'une génération où on a toujours été attentif aux questions de transparence, etc. C'est aussi quelque chose qui va pouvoir changer."

L'opposition prône une gestion intègre

Le changement, le vrai, c’est moi, répond Arnaud de Courson (divers droite), qui siège dans l’opposition municipale depuis des années. Il promet une gestion intègre. "Je vais appeler un chat, un chat : un certain nombre d'opérations ont été réalisées avec des appels d'offres compliqués, explique le candidat. Ce n'est pas le prix qui est le premier point, c'est l'habitude de travailler avec la ville."

Arnaud de Courson, il mène une liste d'union avec la République en marche, le 19 juin 2020 à Levallois-Perret. (SARAH TUCHSCHERER / RADIO FRANCE)

Arnaud de Courson se souvient notamment d'un appel d'offres pour les avocats : "On avait pris l'avocat personnel de Patrick Balkany. A chaque fois qu'il y a des cessions d'actifs, elles sont faites à moitié prix du marché en allant directement vendre à des gens qui ont tapé à la porte. Ce sont des pratiques qui coûtent aux Levalloisiens. On va en finir avec ça", affirme-t-il. 

Lies Messatfa (divers centre) est arrivé dans le paysage politique il y a deux ans avec la création de l’association Levallois d’avenir. Prudent dans ses critiques du bilan Balkany, il veut donner un nouveau souffle à la ville. "Je suis un enfant de Levallois, je sais ce que je lui dois, je sais ce qu'elle m'a apporté, confie le candidat. On peut préserver notre qualité de vie en renouvelant les pratiques et c'est pour ça que j'acterai la diminution de 50% de mon indemnité de maire pour la verser aux élus d'opposition, pour leur donner plus de moyens, de facultés d'expression, parce que c'est dans le dialogue qu'on arrivera à trouver les meilleures décisions pour les Levalloisiens."

Liès Messatfa, candidat au second tour des municipales à Levallois-Perret, le 19 juin 2020. (SARAH TUCHSCHERER / RADIO FRANCE)

Pour ce scrutin, le plus ouvert que Levallois-Perret ait connu depuis 37 ans, la campagne se déroule dans un climat délétère, en témoigne cette polémique qui a opposé Arnaud de Courson à Agnès Pottier-Dumas autour de la diffusion d’une photo censée représenter un salut nazi.

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