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Municipales : Samia Ghali, candidate à Marseille, se pose en "rempart contre le Rassemblement national"

La sénatrice se présente sous l'étiquette "Marseille avant tout", le parti qu’elle a fondé en quittant le Parti socialiste.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
La sénatrice Samia Ghali à Marseille le 5 décembre 2019. Illustration.  (ROSSI DAVID / MAXPPP)

La sénatrice Samia Ghali s'est déclarée, dimanche 8 décembre 2019, candidate aux élections municipales à Marseille, pour succéder à Jean-Claude Gaudin. Sur franceinfo, celle qui se présente sous l'étiquette "Marseille avant tout", le parti qu'elle a fondé en quittant le Parti socialiste l'année dernière, déclare qu'elle "peut être le rempart contre le RN". Elle considère par ailleurs qu'on n'a pas donné à Marseille "les moyens de ses ambitions, on n'a pas fait d'elle ce qu'elle aurait dû être, c'est-à-dire être le cœur de l'Europe, de la Méditerranée".

Vous voulez faire de Marseille la "capitale méditerranéenne", ça veut dire quoi ?

Ça veut dire que Marseille aurait dû être la capitale euro-méditerranéenne, celle qui se tourne vers la Méditerranée, mais on ne lui a pas donné les moyens de ses ambitions, on n'a pas fait d'elle ce qu'elle aurait dû être, c'est-à-dire être le cœur de l'Europe, de la Méditerranée, et celle qui va regarder vers l'Afrique, vers les pays voisins avec lesquels nous avons tous intérêt à travailler à tous points de vue (…) Le Sommet des deux rives a mis des jalons, mais je ne crois pas à des États qui travaillent ensemble. Par contre, je crois à des grandes villes qui travaillent ensemble. Je pense que la ville de Marseille a du commun avec le Sénégal, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Afrique subsaharienne. Et c'est comment on va le construire pour permettre à Marseille de se développer. Pour la France, c'est avoir comme pôle la ville qui finalement la représente au niveau méditerranéen.

Un an après l'effondrement d'immeubles rue d'Aubagne, la question du mal logement anime forcément la campagne à Marseille. Comme d'autres candidats, vous voulez mettre en place un permis de louer. Cela va-t-il suffire à régler le problème ?

Vous avez 40 000 logements qui sont dans l'insalubrité actuellement à Marseille. Si on n'inverse pas les choses, on ne pourra venir à bout de ces logements insalubres. C'est pour ça que je considère que c'est au propriétaire de fournir les conditions pour pouvoir louer leurs logements. Pour cela, il y aurait le permis de louer pour les appartements qui ont plus de 10 ans, qui serait comme une sorte de contrôle technique des appartements. J'estime que c'est au propriétaire de faire les travaux. Il y a des aides qui sont mises en place pour les accompagner, pour les aider. Il n'est pas question, si le logement n'est pas décent et met la vie des personnes en danger, qu'il soit occupé.

Le Rassemblement national est bien ancré à Marseille avec une mairie d'arrondissement. Est-ce que vous vous présentez comme un rempart contre ce parti ?

Le RN, dans la mairie où je me suis présentée, n'est jamais arrivé devant moi (Samia Ghali a été maire du 8e secteur de Marseille, qui comprend les 15e et 16e arrondissements, entre 2008 et 2017). J'ai toujours gagné face à eux dès le premier tour. Je crois que justement, je suis celle qui peut être le rempart contre le RN. Et, encore une fois, le RN on le combattra en apportant de l'espoir aux Marseillais et qu'on les mettra au cœur du sujet. C'est pour ça que j'ai comme slogan "Au nom du peuple de Marseille", et c'est le seul engagement que je prends aujourd'hui.

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