Législatives : "L'extrême gauche été un marchepied évident pour l'extrême droite", accuse Aurore Bergé
"L'extrême gauche, en attisant les peurs, en attisant les haines, a été un marchepied évident pour l'extrême droite", a accusé vendredi 21 juin sur franceinfo Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, qui se représentera dans la 10e circonscription des Yvelines. "C'est la raison pour laquelle le bloc central doit être un rempart face à ces deux extrêmes", a-t-elle affirmé.
La ministre déléguée a poursuivi sa charge contre le Nouveau Front populaire, qu'elle désigne comme une "nouvelle Nupes", voire "une alliance funeste". "C'est toujours LFI qui commande, c'est toujours LFI qui a la plus grosse part du gâteau, c'est toujours LFI qui impose ses vues idéologiques", a-t-elle assuré. L'élue francilienne a dénoncé les "petits calculs électoraux individuels" des leaders des partis de gauche. "Olivier Faure a juste la trouille de se dire 'si j'ai un candidat LFI face à moi, je ne reviens pas à l'Assemblée nationale', ce n'est pas brillant, ce n'est pas glorieux", a-t-elle cinglé. "L'histoire de la gauche ne se résume pas à Jean-Luc Mélenchon", a-t-elle ajouté.
"La majorité présidentielle pour l'instant n'est plus"
Selon elle, La France insoumise a "attisé de manière évidente" l'antisémitisme en France. "On a des candidats de La France insoumise qui tiennent des propos absolument insupportables sur ce qui se passe au Proche-Orient, qui veulent en faire peser aussi la responsabilité sur nos compatriotes", a-t-elle taclé. "Je note que les membres les plus républicains de La France insoumise comme Raquel Garrido, Alexis Corbière, étonnamment n'ont pas été investis", a-t-elle insisté.
Aurore Bergé a dit souhaiter "reconstruire" une nouvelle majorité présidentielle, qui irait "au-delà" de sa composante actuelle. L'occasion pour la ministre déléguée de lancer un appel aux "gens responsables et raisonnables à gauche" qui sont "mal à l'aise" avec la présence de La France insoumise dans l'alliance de gauche. "Est-ce qu'on a la nécessité de s'ouvrir ? Oui", a-t-elle affirmé, reconnaissant que "la majorité présidentielle pour l'instant n'est plus".
"Quelle est la nouvelle majorité qu'on veut bâtir ? (…) Est-ce que cette majorité est uniquement avec Renaissance, MoDem Horizons, UDI, le Parti radical, ou est-ce qu'elle va au-delà ? Moi j'espère qu'on arrivera au-delà", a-t-elle glissé.
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