Législatives : "Faire l'union de la gauche, c'est assurer la victoire du RN", estime Jean-Louis Bourlanges, député sortant MoDem
Les principaux partis et mouvement de gauche dont le PS, Place publique, LFI, les Écologistes, appellent "à la constitution d'un nouveau front populaire" avec le souhait "de soutenir des candidatures uniques dès le premier tour". Mais Jean-Louis Bourlanges estime que cela ne fonctionnera pas. "Faire l'union de la gauche, c'est assurer la victoire du RN", estime mardi 11 juin sur France Inter, Jean-Louis Bourlanges, député sortant MoDem des Hauts-de-Seine. Il ne se représentera pas aux élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochain.
Selon lui, "la seule solution pour éviter le succès du Rassemblement national, c'est une concentration de la droite modérée, du centre et de la gauche modérée". Le député sortant plaide pour "un large consensus entre des forces qui sont d'accord sur l'Europe, sur la démocratie représentative, sur l'économie sociale de marché, d'accord sur l'État providence, d'accord sur la laïcité", qui sont "unies sur l'essentiel des valeurs". Jean-Louis Bourlanges pense que c'est ce qui a permis à Emmanuel Macron d'être élu en 2017. Sa stratégie "face à une montée de plus en plus forte du RN et de plus en plus forte de la gauche de la gauche, derrière Jean-Luc Mélenchon", a été payante il y a sept ans, "mais n'a pas marché dimanche" lors des élections européennes.
Pourtant, ajoute-t-il, Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle "avait raison de dire qu'entre Raphaël Glucksmann et elle, il y avait beaucoup d'affinités", même si "c'était maladroit tactiquement". Jean-Louis Bourlanges regrette ainsi que le président des Républicains refuse "toute forme de coalition" avec Emmanuel Macron. Il trouve aussi dommage qu'une partie de la gauche qu'il juge modérée "se rue dans ce mythe, très séduisant, très puissant du peuple de gauche".
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