Législatives 2024 : "L'extrême droite a installé une peur des étrangers, une stigmatisation des populations issues de l'immigration", fustige Clémentine Autain (NFP)
"Je suis révoltée, parce que l'extrême droite, depuis des années, a installé cette peur des étrangers, cette volonté violente de chasser tous les immigrés, de stigmatiser les populations issues de l'immigration", fustige vendredi 5 juillet sur France Inter Clémentine Autain, députée Nouveau Front populaire de Seine-Saint-Denis. L'Insoumise se désole de voir que l'immigration s'impose dans les élections comme l'une des préoccupations premières des Français. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France, France Télévisions, France 24/RFI et Public Sénat/LCP Assemblée nationale, publié début juin, ce sujet a été cité par 43% des Français, juste derrière le pouvoir d'achat (45%). Pour Clémentine Autain, ce constat est "une aberration totale".
La députée insoumise de Seine-Saint-Denis assume de n'avoir aucune "bienveillance à l'égard de l'extrême droite" et invite les électeurs à se mobiliser au second tour des législatives afin de faire en sorte "qu'il ne manque aucune voix de progressistes, d'humanistes, de personnes attachées aux valeurs de la République et à l'État de droit pour barrer la route" au Rassemblement national. Clémentine Autain insiste sur les profils de certains candidats RN, épinglés par des accusations de racisme, d'antisémitisme, de sexisme, etc.
"Il y a une volonté aujourd'hui de ne pas donner à voir le vrai visage de l'extrême droite que nous voyons ces derniers jours avec tous ces candidats."
Clémentine Autain, députée NFP de Seine-Saint-Denissur France Inter
La députée accuse par ailleurs l'extrême droite de mentir "aux Français en expliquant que parce que nous chasserions les immigrés, nous aurions des solutions pour celles et ceux qui sont en souffrance, qui n'ont pas de service public, qui ont des problèmes de fin de mois voire de début de mois". Elle considère que "le problème n'est pas une crise migratoire", mais "une crise de l'accueil". "Tous les deux ans depuis les années 1980, il y a une loi qui durcit les conditions d'accueil et il faut changer de stratégie", ajoute-t-elle.
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