Législatives 2024 : Jordan Bardella reconnaît qu'il y a des "brebis galeuses" parmi les candidats RN

Le président du RN reconnaît que certains candidats de son parti aux législatives ont des profils problématiques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jordan Bardella, le soir du 30 juin 2024. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Des "brebis galeuses". Sur France Bleu mercredi 3 juillet, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), réagit au profil de certains candidats de son parti au second tour des élections législatives. "Je n'ai pas la main qui tremble, et effectivement, j'ai souhaité retirer l'investiture à des gens dont je n'avais pas connaissance", affirme l'aspirant Premier ministre ce mercredi sur France Bleu. La veille, Ludivine Daoudi, qualifiée pour le second tour dans la première circonscription du Calvados, a été contrainte de se retirer après qu'une photo d'elle arborant une casquette de sous-officier de la Luftwaffe à croix gammée a émergé de son compte Facebook. Un exemple parmi d'autres.

"Ce qu'il faut juger, c'est la réaction du parti politique. Je n'ai jamais eu de tolérance à l'égard de propos que j'estime être contraires à mes convictions et surtout à la ligne politique que je défends", affirme Jordan Bardella. En creux, il reconnaît que la dissolution a pris de court la formation d'extrême droite. "En 48 heures, nous avons dû investir 577 candidats sur toute la France", soit un par circonscription. Il assure toutefois que "99,9 % d'entre eux sont des personnalités que nous connaissons, respectables, respectées". Parmi les candidats "brebis galeuses", il y a notamment Annie Bell. Qualifiée pour le second tour dans la troisième circonscription de Mayenne, elle a été condamnée pour une prise d'otage.

Le député européen répond aussi au procès en amateurisme qui est fait au RN. Au moins 21 de ses candidats ont annulé ou refusé de débattre dans l'entre-deux tours sur les antennes de France Bleu. Pour lui, "ce n'est pas parce qu'on n'est pas une bête médiatique qui enchaîne dix plateaux télé par jour qu'on est une mauvaise personne, ou qu'on n'est pas sincère dans ses convictions". "Parfois, je fais des interviews avec des journalistes qui ne sont pas très à l'aise. Ça ne veut pas dire que le journaliste n'est pas compétent dans la profession qui est la sienne", ajoute-t-il.

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