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"Il n’y a pas d’arrangement possible" avec le gouvernement d’Emmanuel Macron, selon Adrien Quatennens

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Article rédigé par franceinfo
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Coordinateur de la France insoumise, Adrien Quatennens estime qu'il n'y a "pas de risque" d'éclatement des différentes composantes de la Nupes sur la question de la participation à un gouvernement de coalition.

"Il n’y a pas d’arrangement possible" avec le gouvernement d’Emmanuel Macron, "nous avons un mandat, celui d’être dans l’opposition", affirme Adrien Quatennens, coordinateur de La France insoumise, député du Nord, invité de Questions politiques, dimanche 26 juin, sur France Inter, franceinfo et Le Monde.

Alors qu'Emmanuel Macron estime que La France insoumise, à l'instar du Rassemblement national, n'est pas "un parti de gouvernement", Adrien Quatennens répond que ce n'est pas un parti "de son gouvernement, ça c'est clair" car il est dans l'opposition et que, être dans l'opposition, "en démocratie, ça a du sens, il faut chérir ça". Les députés LFI comptent s'opposer aux textes du gouvernement "à chaque fois qu'ils ne correspondent pas à l'idée que nous nous faisons de l'intérêt général".

Participer à la coalition "n'aurait pas de sens"

Adrien Quatennens croit "qu'il n'y a pas de risque" que les communistes ou les socialistes, qui font partie de la Nupes, acceptent de participer à la coalition de gouvernement allant des Républicains au PCF que souhaite Emmanuel Macron. "Et puis, au-delà du risque, ça n'aurait vraiment pas de sens, ce serait illisible. (…) Je pense que la première personne qui, au sein de la Nupes, mettrait un seul doigt dans la proposition d'Emmanuel Macron, ce serait une purge absolue", ajoute-t-il.

Pour Adrien Quatennens, coordinateur de LFI, le président de la République n'a pas tiré les leçons de la "veste tout à fait singulière" et de la "défaite cuisante" dont il a souffert aux élections législatives de juin, seulement deux mois après sa réélection à la tête de l'État. Il estime que c'est à Emmanuel Macron de travailler avec l'Assemblée et les différents partis qui la composent, et non l'inverse car "l'ère jupitérienne est terminée".

Pour lui, la Première ministre, Elisabeth Borne, doit "évidemment" exiger un vote de confiance aux députés. "C'est une tradition et c'est assez essentiel.

"Gouverner ne peut pas être un fait hors sol. Ça ne peut pas être un fait du prince.""

Adrien Quattenens

Questions politiques

Le député du Nord se laisse la possibilité de présenter une motion de censure pour "remplacer" le vote de confiance si la Première ministre refuse de s'y soumettre.

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