Législatives 2024 : "Quand on est à minuit moins une du cataclysme, on se hisse à la hauteur de l'histoire", alerte Nicolas Mayer-Rossignol
"L'extrême droite est à 40%, c'est-à-dire qu'elle n'a pas un pied dans la porte, elle a un pied et quatre orteils et demi dans la porte. Et quand on est à minuit moins une du cataclysme, on se hisse à la hauteur de l'histoire", a alerté mercredi 12 juin sur franceinfo Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, alors que les discussions en vue des législatives entre les forces de gauche au sein du Front populaire ont débouché sur un accord de répartition des circonscriptions.
"La responsabilité, non seulement des socialistes, des écologistes, de toutes les forces de gauche, mais aussi de tous les humanistes et des progressistes, c'est de se hisser à la hauteur de ce moment-là pour éviter cette catastrophe absolue", insiste Nicolas Mayer-Rossignol.
"Le parti socialiste a toujours été au rendez-vous"
Le maire de Rouen dénonce les propos d'Emmanuel Macron qui a fustigé la "bataille des valeurs" contre les "extrêmes". "J'entends une petite musique entretenue par le président de la République qui voudrait nous faire croire qu'il y a une équivalence entre l'extrême droite et le Front populaire", pointe Nicolas Mayer-Rossignol. "Il faut savoir que pour les élections législatives, si vous votez pour l'extrême droite, vous aurez un ministre de l'Intérieur raciste. Si vous votez pour l'extrême droite, vous aurez un ministre de l'Ecologie climatosceptique, un ministre de l'Education sexiste et vous n'aurez pas de ministre pour les Droits des femmes. Vous aurez un ministre contre les droits des femmes." "Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas un argument, c'est la réalité dans laquelle se trouve notre pays aujourd'hui", assène l'élu socialiste.
Face au Rassemblement national, Nicolas Mayer-Rossignol précise que le parti socialiste, "on peut lui faire plein de reproches. Mais quand il a fallu choisir entre la haine et un candidat de la République, et même quand il s'appelait Emmanuel Macron, le parti socialiste a toujours été au rendez-vous". Il aimerait que le gouvernement "s'engage dès maintenant" à se positionner quand il y aura au second tour des élections législatives "des candidats du Front populaire face à l'extrême droite". "Est-ce que monsieur Attal peut dire publiquement qu'il s'engage dès maintenant à ce qu'il appelle à voter pour ces candidats-là du Front populaire pour faire barrage à l'extrême droite, comme nous nous le faisons ?", interroge Nicolas Mayer-Rossignol. "Ça, ce serait républicain. Ça, ce serait servir la République."
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