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La Poste : une embellie grâce aux réductions d'impôts

En 2013, le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) a donné un sérieux coup de pouce à La Poste. L'entreprise publique, plus gros employeur de France, affiche un bénéfice net annuel en hausse de 31%. Les syndicats réclament leur part, en emploi et en salaire.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

La Poste a affiché en
2013 un bénéfice net de 627 millions d'euros. Ce résultat est en hausse de 31% par
rapport à l'année précédente. Ce ne sont pas les volumes de courriers qui se sont
envolés, ni la fréquentation des bureaux de poste qui a explosé, c'est une mesure
gouvernementale qui a rapporté gros : le crédit d'impôt pour la compétitivité
et l'emploi.

L'effet très positif du CICE

Le Crédit d'impôt pour
la compétitivité et l'emploi (CICE) voté fin 2012, permet aux entreprises de
réduire leurs impôts pour les aider à restaurer leur compétitivité. La mesure s'applique
aux 
salaires allant jusqu'à deux fois et demi le Smic, soit 2800 euros nets par mois et c'est ce qui est le cas de 89% des quelque 260.000 employés de
la Poste. Au final, le CICE aura rapporté à la Poste en 2013 une bouffée d'oxygène chiffrée
à 297 millions d'euros.

L'entreprise présente ainsi des résultats
financiers positifs : le patron de la Poste, Philippe Wahl estime que le résultat pemet
de lancer "la transformation du groupe dans des
conditions plus sereines."
 

Selon le souhait du
gouvernement, le CICE doit servir à créer de l'emploi, à augmenter les salaires
et relancer les investissements. C'est une feuille de route que ne reconnaît pas
Nicolas Galèpides, du syndicat SUD-PTT. Les comptes ne sont pas bons sur les trois points. Sur celui des salaires en particulier, SUD-PTT estime que "les postiers ont perdu pour
la plupart 10 euros par mois depuis janvier 2014."
 

Sur le plan des investissements, la direction de la Poste affirme qu'en 2013 le montant s'est élevé à un milliard d'euros. Début février, le PDG Philippe Wahl avait annoncé que La Poste, qui s'était engagée à 5.000 recrutements par an en
2012, 2013 et 2014, "ne prendrait pas le même engagement  pour 2015 ".

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