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Un ancien ministre de Sarkozy sera-t-il candidat sur la liste FN aux européennes ?

L'ancien ministre Les Républicains Thierry Mariani confirme à franceinfo avoir rencontré récemment Marine Le Pen.

Article rédigé par franceinfo - Hugo Cailloux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ex-député des Français de l'étranger Thierry Mariani, à Yalta, en Crimée, le 11 juin 2017.  (ALEXANDR POLEGENKO / SPUTNIK / AFP)

"Il n'y a rien de précis dans l'immédiat, mais on verra comment les choses évoluent..." Ancien ministre de Nicolas Sarkozy entre 2010 et 2012, et toujours membre des Républicains, Thierry Mariani n'exclut pas d'être candidat aux élections européennes de mai 2019... sur la liste du Front national ! Interrogé par franceinfo, dimanche 1er avril, sur cette information révélée par Le Parisien, l'ancien député confirme avoir récemment rencontré Marine Le Pen.

L'ancien ministre des Transports de Nicolas Sarkozy récuse en revanche avoir vu Marine Le Pen lors d'un premier dîner avant la présidentielle de 2017, comme l'affirme Le Parisien"C'est la première fois que je l'ai rencontrée en tête-à-tête, juste avant le congrès du Front, raconte Thierry Mariani à franceinfo. C'était dans un grand appartemment parisien. Nous nous sommes isolés dans un coin, et avons discuté une heure et demie. C'était une discussion intéressante. On est revenu un peu sur la présidentielle, sur la vie politique actuelle..."

Pour un "programme commun" entre la droite et le FN

Sera-t-il alors bien candidat aux élections européennes sur la liste FN ? "Tout ça n'est pas d'actualité", élude-t-il, sans l'exclure pour autant. Début mars, l'ancien ministre avait déjà plaidé dans le JDD en faveur d'un rapprochement entre Les Républicains et le Front national. Alors qu'il se demandait lui-même s'il n'allait pas être exclu du parti après cet appel du pied, le bureau politique des Républicains s'était bien gardé de le sanctionner : "Thierry Mariani a le droit d’avoir un point de vue mais sa position est isolée, il ne peut pas parler au nom des Républicains", avait indiqué le plus proche conseiller de Laurent Wauquiez.

"Les européennes sont un scrutin où chacun [des deux partis] va aller de son côté, analyse-t-il aujourd'hui. Après les élections, les choses vont aller très vite... Il faut renverser la table et voir ce qu'on peut faire, ajoute-t-il. L'exemple, c'est ce qu'il s'est passé avec le programme commun à gauche", compare l'ancien député, battu aux élections législatives de juin 2017. Une référence à l'accord signé en 1972 entre le Parti socialiste et le Parti communiste, qui avait mené à la victoire du candidat socialiste François Mitterrand en 1981.

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