Italie, le danger des fake news
La campagne européenne se joue de plus en plus sur les réseaux sociaux. En Italie, selon l'autorité de régulation de l'information, les fake news ont plus de visibilité que les vraies informations. Face à la menace d'ingérence pendant cette campagne électorale pour les élections européennes, les initiatives pour débusquer les fausses informations se multiplient.
Sur cette vidéo, tout laisse croire que cette voiture de carabiniers est attaquée par des migrants. Il s'agit en fait du tournage d'un film détourné par une page de soutien au leader de la Ligue, Matteo Salvini. A quelques jours de l'élection européenne, Facebook a ainsi fermé 23 pages politiquement très orientées, Les discours anti-migrants se sont multipliés selon Martina Chichi d'Amnesty International :
« On constate un discours très négatif envers les migrants, les réfugiés ou les personnes d'origine étrangère. Un discours basé sur des stéréotypes pour créer une opposition entre la population italienne et les étrangers »
Ces fausses informations visent clairement à orienter le débat public. Pour beaucoup d'entre elles, leurs origines sont connues comme l'indique Vito Borelli, représentant de la commission européenne en Italie : « L'effort de l'Union européenne a été d'identifier les sources des fausses informations. Et on a vérifié qu'on a plusieurs sites web qui sont basés en Russie qui produisent ce type de fake news. » Les pouvoirs publics sont totalement démunis contre ces fausses informations. Une proposition de loi vient d'être présentée au parlement italien : elle prévoit que les comptes des réseaux sociaux ne puissent être créés qu'avec un numéro de sécurité sociale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.