Elections régionales en Paca : après le retrait de Jean-Laurent Félizia, des électeurs de gauche "résignés"
La tête de liste écologiste de l'union de la gauche Jean-Laurent Félizia a annoncé lundi en fin d’après midi qu’il retirait finalement sa liste et appelait à voter pour le candidat LR, soutenu par la majorité présidentielle. Ses électeurs, eux, affichent une résignation amère.
Finie la triangulaire en Paca : sous la pression, le chef de file écologiste de l'Union de la gauche, Jean-Laurent Félizia, a annoncé lundi 21 juin en fin d’après-midi qu’il retirait finalement sa liste et appelait à voter pour le candidat Les Républicains, soutenu par la majorité présidentielle, pour faire barrage à la liste Rassemblement national conduite par Thierry Mariani.
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Autour de la Canebière, un électeur sur deux a voté à gauche au premier tour. Alors forcément, le retrait de Jean-Laurent Félizia laisse un peu amer. "Je ne sais pas ce que je vais voter dimanche, soupire une habitante. On vote toujours par défaut et on en a marre."
"Cela commence à devenir une habitude, encore une fois, on est obligés de se résigner."
Une électrice à Marseilleà franceinfo
Jean-Laurent Félizia qualifie son choix de déchirant, mais cette quinquagénaire l'approuve : "Oui, c'est peut-être violent, concède-t-elle. Mais c'est de la stratégie pure : une personne qui a voté à gauche et qui va se retrouver avec un président de région du Rassemblement national, c'est juste impensable !" Le retrait parait la seule option raisonnable pour son amie, à ses côtés, qui se dit même que l'épisode a peut-être créé une tension susceptible de provoquer un sursaut.
Peut-être que c'est une stratégie pour piquer les gens ? Tout le monde va courir dimanche prochain pour aller voter !
Une électrice à Marseilleà franceinfo
Ces deux femmes voteront donc Muselier, sans hésiter, comme Jonathan qui n'avait pas besoin de consignes pour décider. "En vrai, on s'en fout, qu'il reste ou qu'il ne reste pas, qu'il se maintienne ou non, lâche-t-il. Les gens sont intelligents et s'ils ont envie de faire un barrage, ils le feront. Et s'ils ont envie de voter à droite, ils le feront aussi." Jean-Laurent Félizia explique avoir hiérarchisé les priorités : la reconstruction d'une gauche forte devra attendre. C'est bien là qu'apparait le point commun entre ses électeurs, qui semblent unanimes sur le fait que sur ce point, là aussi il y a urgence.
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