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Départementales : vers un plan social au parti socialiste ?

La perte d'une trentaine de départements va avoir des conséquences financières pour la rue de Solférino.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, le 16 mai 2014, au siège du parti, rue de Solférino, à Paris. (JOEL SAGET / AFP)

Trente de moins. En divisant par deux le nombre de départements qu'il détient (passé de 61 à 34) à l'issue du second tour des départementales, dimanche 29 mars, le Parti socialiste s'apprête à se serrer la ceinture.

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Tous les conseillers départementaux du PS doivent en effet reverser à la fédération de leur département de 5 à 10% de leur indemnité, ce qui représente, selon Le Figaro, entre 1 400 et 2 000 euros de cotisation annuelle par conseiller départemental. Avec les dizaines de sièges perdus aux départementales, le Parti socialiste, poursuit le quotidien, devra faire une croix sur 2 millions d'euros, et de 20 à 50 personnes pourraient perdre leur emploi par département.

La claque des départementales suit les revers aux municipales

La claque des départementales suit les revers enregistrés aux municipales de 2014. Il y a tout juste un an, note encore Le Figaro, "près de 2000 collaborateurs socialistes avaient perdu leur emploi dans le sillage de la vague bleue qui avait vu 150 villes de plus de 10 000 habitants pousser le PS hors des mairies". 

Il s'agira aussi de trouver un nouvel équilibre entre les dépenses fédérales et les dépenses centrales de la rue de Solférino. Fin décembre, Le Parisien évoquait déjà l'idée d'un plan de départs volontaires, cette fois-ci au siège parisien du PS.

Tous les clignotants sont au rouge

Car tous les clignotants sont au rouge. Le financement de l'Etat s'est tari à cause d'une baisse de 10% de la dotation de l'Etat aux partis politiques, décidée par le président de la République. Résultat, selon Le Parisien, une perte de 3 millions d'euros pour le PS en 2014, dont le budget (national, pour le siège) est passé de 30 à 27 millions d'euros. Un scénario qui "a toutes chances de se reproduire jusqu'en 2017".

Ensuite, l'hémorragie des militants a également provoqué l'an dernier une baisse de 60% des recettes de cotisation, affirmait Europe 1 en octobre. "Dans son budget prévisionnel 2014, le PS tablait en effet, au départ, sur 2 300 000 euros de recettes d’adhésion. Or, au 31 juillet, on en était à… 530 369 euros. 60 % de déperdition à ce stade de l’année, c’est du jamais-vu."

Troisième source de financement en berne, donc, la part de cotisation versée par les élus. Pertes en 2014 de municipalités, de la moitié des départements en mars 2015, et, sauf retournement, de plusieurs régions (qui passent de 22 à 13) en décembre prochain.  De quoi réfléchir à nouveau à ce qu'avait dit Ségolène Royal ? Alors candidate à la direction du PS, en 2008, elle avait évoqué "comme très bon symbole", rappelle L'Obs, l'idée de vendre le magnifique hôtel particulier qui sert de siège au parti, dans le 7e arrondissement, à deux pas de la Seine.

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