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Accusations d'emploi fictif : un nouvel enregistrement accable Fabien Roussel, qui publie des témoignages pour se défendre

Le candidat communiste à la présidentielle de 2022 a mis en ligne sur son site internet des "documents et preuves", selon son directeur de campagne, qui estime que les dernières révélations de Mediapart n'apportent rien de "neuf".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel, le 22 février 2022, à Strasbourg (Bas-Rhin). (MARTIN LELIEVRE / HANS LUCAS / AFP)

Le candidat communiste Fabien Roussel, mis en cause par Mediapart, qui l'accuse d'avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé, a publié, jeudi 24 février, sur son site internet de campagne, des témoignages pour "être transparent" sur son travail. Il avait annoncé dès le matin, lors de son interview dans les "4 Vérités" sur France 2, son intention de le faire, alors que sa défense est mise à mal par des syndicalistes.

"Fabien Roussel a tenu à rétablir la vérité et à redire, documents et preuves à l'appui, qu'il a travaillé auprès de [l'ex-député du Nord] Jean-Jacques Candelier au service des habitants du Nord", a affirmé, vendredi, Ian Brossat, le directeur de campagne du candidat à la présidentielle. Il l'a fait "par souci de transparence auprès des Français", a ajouté Ian Brossat.

"Touché et affecté par ces accusations"

Sur son site web, Fabien Roussel se dit "profondément indigné, touché et affecté par ces accusations qui mettent en cause [s]on travail, toutes [s]es années de combats et mon intégrité". Le candidat du PCF publie des témoignages de personnes qui l'ont "connu dans mes fonctions de collaborateur", des traces de son travail dans un "dossier énergie" et des journaux qui illustrent sa présence sur le terrain, ainsi que deux fiches de paie attestant de son salaire.

Néanmoins, vendredi, Mediapart a publié un nouvel article (réservé aux abonnés) avec un enregistrement audio daté de 2018, dans lequel Jean-Jacques Candelier dit lui-même que la situation de Fabien Roussel, en tant qu'attaché parlementaire à ses côtés, n'était "pas trop nette". "On a bien fait d'arrêter", déclare-t-il notamment, selon le média d'investigation.

Ian Brossat répond qu'il "n'y a rien de neuf dans cet article" et que "Jean-Jacques Candelier a déjà expliqué ce qui l'avait conduit à tenir ces propos, à savoir que le double statut de Fabien à l'époque, à la fois secrétaire départemental du parti communiste du Nord et attaché parlementaire (de l'ex-député), pouvait effectivement susciter des interrogations". Mais, selon lui, cela pouvait "surtout être instrumentalisé par un certain nombre d'opposants politiques et de fait, c'est le cas, puisque c'est ce qui a conduit à la publication de cet article de Mediapart".

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