Elections présidentielles en Iran : un nouveau visage ?
L'Iran va-t-il changer de visage ? Au sens propre oui. Le président Mahmoud Ahmadinejad doit cette fois céder sa place. Mais le vent de réforme, qui avait soufflé par la voix du peuple en 2009, n'a plus de prise aujourd'hui sur cette élection. Le premier tour de la présidentielle se déroulait aujourd'hui et les réformateurs ont dû abandonner leur rêve de renverser le régime. Avant de retrouver Dorothee Ollieric à Téheran, voici son reportage.
Dans la république islamique d'Iran, beaucoup de mosquées sont transformées en bureaux de vote. A Téheran, certains veulent croire au changement.
On n'attend pas un changement radical mais progressif. Si le candidat réformateur est élu, on espère des changements politiques et notre vie s'améliorera d'un point de vue économique.
Je ne peux pas accepter ce qu'a dit le président Ahmadinejad durant huit ans! C'était n'importe quoi ! En votant, je me dis que ça laisse une chance au changement.
60.000 bureaux de vote sont ouverts à travers le pays. Pas d'observateurs, pas d'isoloir, une empreinte et un bulletin glisse dans l'urne.
C'est mon premier vote.
Les urnes sont scellées, la démocratie est la, du moins en apparence. Certains opposants dénoncent quand même une mascarade électorale. Ce que réfute le camp conservateur.
Déjà il y a 4 ans, l'opposition disait que tout était truqué. Mais le Guide suprême a dit : en cas de doute, comptez vous-mêmes ! Vous verrez qu'on ne triche pas.
Les gens sont venus nombreux pour montrer aux Occidentaux que ça ne sert à rien de mettre la pression sur l'Iran. Plus il y aura de sanctions, plus on sera soudés.
Quel que soit le résultat de l'élection, le Guide suprême gardera la mainmise sur le pays.
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