: Vidéo Iran : veille d'élections

Il ne veut voir qu’une tête dépasser, la sienne. Ali Khamenei, le chef de la République islamique, s’est débarrassé des prétendants qui menaçaient sa suprématie. Exit le président Ahmadinejad qui, ne pouvant se représenter, avait propulsé son dauphin... retoqué. Exit l'influent Rafsandjani, qui a dirigé le pays huit ans durant, mais surtout soutenu le "mouvement vert" après les élections contestées de 2009. L’élection, jugée truquée, avait jeté des millions de manifestants dans la rue, pour un printemps iranien réprimé dans le sang. D'après le porte-parole de ce "mouvement vert", exilé à Paris, Rafsandjani a été écarté illégalement ; accepter son retour aurait été donner la victoire aux opposants. Or «il était le seul à pouvoir mener une politique étrangère indépendante».

L'Iran connaît une situation économique désastreuse due aux sanctions occidentales imposées au pays dans le dossier du nucléaire. Le spectre des candidats va du plus radical, Jalili, l'actuel négociateur nucléaire, au plus modéré, Rohani, qui a eu cette phrase presque séditieuse : «Ça ne sert à rien d’avoir des centrifugeuses (à l’uranium) si les usines ne tournent pas.» Ce religieux modéré pourrait attirer les voix des opposants, mais celui qui a les faveurs du Guide, c'est Jalili...