Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Vivre avec le Smic : "On est vraiment obligés de calculer au centime"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 7min
VIDEO. Vivre avec le Smic : "On est vraiment obligés de calculer au centime"
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Sandrine est agent de propreté. À 43 ans, elle gagne 1317 euros net par mois, à peine plus que le Smic. La réalité, pour elle et sa famille, ça ressemble à ça.

"Pourquoi viser haut quand on est bas ? Je veux travailler, mais pas pour survivre. Je veux travailler pour avoir une belle vie." Sandrine est agent de propreté et son mari ne travaille plus. Tous les jours, elle commence très tôt le matin ou très tard le soir pour nettoyer des bureaux. "Nettoyage de bureaux, vidage de poubelles, nettoyage de poubelles et sanitaires, parties communes, escaliers, aspiration." Elle travaille, en moyenne, sur cinq sites différents par jour. Et au total, tous les mois, Sandrine gagne 1317 euros net, soit à peine plus que le Smic. Une modeste somme qui l'oblige à faire en permanence des choix pour tenir financièrement. "Je n'ai pas la chance de pouvoir passer mon permis car je préfère donner un bifteck à mes enfants et c'est compliqué parce que quand je finis très tard, heureusement que j'ai monsieur, qui a le permis et la voiture, qui vient me chercher", souffle-t-elle.

Beaucoup de choses sont interdites, pas parce que la loi l'interdit mais parce que notre budget nous l'interdit.

Sandrine

à Brut.

Pour alléger les charges, Sandrine et sa famille vivent principalement avec l'aide du Secours populaire : "On mange en fonction de ce qu'on arrive à avoir pas trop cher." Pour arriver à finir leurs mois, Sandrine tient à tout gérer elle-même : "Tant que nos finances ne reviennent pas à la norme, on ne peut pas faire un écart." Le weekend, elle veille à ce que les activités soient gratuites ou à un prix raisonnable : "Dès qu'on peut aller au parc, on va au parc. Un zoo, c'est impossible parce qu'il faut le payer. Un manège, c'est interdit. Beaucoup de choses sont interdites, pas parce que la loi l'interdit mais parce que notre budget nous l'interdit. On ne peut pas le faire", lance-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.