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Une escroquerie à 1 milliard de dollars à Wall Street

L'autorité américaine de régulation des marchés boursiers (SEC) a engagé des poursuites contre deux courtiers de Wall Street qu'elle accuse d'avoir escroqué des clients pour plus d'un milliard de dollars en leur vendant des produits d'investissements maquillés pour mieux correspondre à leurs attentes.
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Selon l'acte d'inculpation, Julian Tzolov et Eric Butler, aujourd'hui âgés de 35 et 36 ans, "ont comploté dans le but d'augmenter leurs commissions" en vendant des des obligations à taux variables fixés par enchères (Auction Rate Securities, ARS) maquillées en obligations sans risques. Il risquent jusqu'à 25 ans de prison chacun et plus de 5 millions de dollars d'amende.

Les deux courtiers de la branche new-yorkaise du Crédit Suisse sont accusés par la SEC d'avoir "escroqué leurs clients en achetant sans autorisation pour plus de 1 milliard de dollars de titres liés aux crédits immobiliers à risque". Tzolov et Butler auraient "floué leurs clients en leur faisant croire", par le biais de courriers électroniques, que ces titres, à l'origine de plusieurs affaires aux Etats-Unis, étaient adossés à des actifs solides. Ils étaient en fait adossés à des crédits hypothécaires douteux ou à des obligations à risques de type CDO ("Collaterized Debt Obligations").

Les clients lésés se sont retrouvés avec plus de 800 millions de dollars de titres invendables après que le marché pour ce type de titre se fut retrouvé paralysé, à compter d'août 2007, par le déclenchement de la crise des "subprimes", les crédits hypothécaires à risques.

Le porte-parole de Credit Suisse a déclaré que les deux courtiers avaient "démissionné en septembre 2007 après avoir été suspendus, une fois découvertes leurs activités illégales". Ces poursuites surviennent alors que la première banque suisse UBS (déjà l'une des plus touchées par la crise des "subprimes"), a vu son image ternie par plusieurs affaires aux Etats-Unis.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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