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Un fonds chinois bien placé pour racheter l'aéroport de Toulouse

L'aéroport Toulouse-Blagnac devrait être officiellement privatisé dans les prochains jours. 4 offres ont été déposées et c'est un fonds d'investissement chinois qui tient la corde.
Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'aéroport de Toulouse est aujourd'hui détenu à 60% par l'Etat qui a décidé de vendre ses parts en juillet © Maxppp)

 L'aéroport de Toulouse-Blagnac serait sur le point de passer sous pavillon chinois. L'Etat français qui détient 60% des parts de l'aéroport a fait connaître début juillet sa volonté de s'en séparer pour renflouer ses caisses.  Depuis 4 offres ont été déposées mais c'est un fonds d'investissement chinois basé à Hong-Kong qui tient la corde, allié avec les canadiens du groupe SNC-Lavalin.

"La privatisation de l'aéroport Toulouse-Blagnac inquiète les toulousains" le reportage de Stéphane Iglesis

Paul est taxi, et il pense comme beaucoup de toulousains : "On a vendu les autoroutes, maintenant c'est les aéroports, allons-y, vendons notre âme aussi, mais cette fois-ci on la vend au diable. Moi je dis ça les chinois, je n'ai rien contre, on a une usine Airbus là-bas pourquoi pas... Mais bon ça fait bizarre. D'autant plus que l'aéroport rapporte de l'argent. Pourquoi le vendre ?"

Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique et social de Toulouse a sonné le tocsin pour que l'Etat ajoute à son cahier des charges une garantie sociale et foncière pour Airbus. Ce rachat l'inquiète : " Si les chinois veulent un aéroport, qu'ils aillent à Nice, c'est entouré de casinos, ce sera moins grave pour la France.  Nous devons sécuriser cet aéroport, même si les chinois font beaucoup de promesses, comme de tripler la fréquentation de l'aéroport et de s'approcher d'Orly."

Même son de cloche du côté d'Alain Di Créscenzo, président de la chambre de commerce de Toulouse : "Je ne suis pas un partisan de cette session. J'ai toujours souhaité une majorité public pour l'aéroport. C'est notre argent, notre personnel."

"une infrastructure de ce type doit être gérée par l'Etat" : Laurent Di Crescenzo, président de la Chambre de commerce de Toulouse

Une source locale indique que les Chinois proposent en plus du rachat de l'aéroport, de financer le Parc des Expositions, la troisième ligne de métro, voire des routes autour de l'aéroport.

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