: Vidéo Un conducteur au téléphone perd 30% de son attention, selon une étude
Les informations qui demandent une attention soutenue, comme celles figurant sur les panneaux lumineux, peuvent être jusqu'à deux fois plus difficiles à déchiffrer.
Un conducteur qui téléphone au volant perd entre 30 et 50% de son attention. C'est ce que révèle une étude menée par l'université de Strasbourg pour la fondation Vinci autoroutes, rendue publique vendredi 19 septembre.
Le niveau d'attention des conducteurs qui téléphonent au volant est inférieur en moyenne de 30% à celui des automobilistes qui ne téléphonent pas. Et les informations qui demandent une attention soutenue, comme celles figurant sur les panneaux lumineux, peuvent être jusqu'à deux fois plus difficiles à déchiffrer.
Un kit bluetooth ne change rien
De même, les automobilistes téléphonant au volant disent plus souvent avoir vu un événement qui n'a jamais eu lieu, signe d'une altération des capacités d'attention et de mémorisation, précise l'étude, menée à la fois en conditions réelles et en laboratoire. Lorsque le conducteur est au téléphone, toutes ses actions sont ralenties. Il roule moins vite et passe plus de temps sur la voie de dépassement. Il allonge sa distance de freinage de 33% (100 mètres à 130 km/h) par rapport à un conducteur qui ne téléphonerait pas. Il contrôle moins sa position au centre de la file.
L'activité des yeux du conducteur au téléphone est également divisée par deux, ce qui rétrécit le champ visuel. Utiliser un kit bluetooth, une oreillette ou le haut-parleur du téléphone n'y change rien : c'est la conversation téléphonique même qui est à l'origine de la perte d'attention. Le conducteur est d'ailleurs moins distrait par la conversation lorsque son interlocuteur est présent dans le véhicule.
Le centre d'investigations neurocognitives et neurophysiologiques de l'université de Strasbourg a mené cette étude en deux parties. Sur une aire d'autoroute, 3 500 conducteurs ont répondu à des questions sur les panneaux et véhicules croisés avant leur arrêt. Quatre-vingt dix personnes ont également participé à des tests sur simulateur de conduite.
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