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Un nouveau radar mobile contre les grands excès de vitesse

La Sécurité routière a annoncé jeudi que des nouveaux radars mobiles, destinés à lutter contre les grands excès de vitesse, entreront en service à partir du 15 mars dans une vingtaine de départements. Ils seront embarqués à bord de véhicules banalisés.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Leur principale particularité : l'invisibilité. Les nouveaux radars mobiles, qui doivent entrer en vigueur à partir du 15 mars, seront embarqués à bord de voitures banalisées, type Mégane, se mêlant à la circulation. Un boîtier sera en fait installé sous la plaque d'immatriculation à l'avant du véhicule, a annoncé jeudi la Sécurité routière.

"La nouveauté, c'est que ces radars vont effectuer des contrôles à partir  de véhicules insérés dans le flot de circulation. L'objectif est de se fondre  parmi les automobilistes ", explique Aurélien Wattez, chef du département du contrôle automatisé à la Sécurité routière. "Il reste une minorité de gens qui ne respectent les limitations que là où  il y a un radar fixe. Ce système est là pour leur rappeler qu'il faut respecter  les vitesses partout et pas uniquement là où c'est signalé ", ajoute-t-il.

"On devait avoir RoboCop, on a plutôt l'Inspecteur Gadget"

La vocation de ces nouveaux radars est en fait de repérer les grands excès de vitesse, sans flash et en roulant. Mais pour que le système mobile fonctionne, il faut que la différence de vitesse entre la voiture de police et celle de l'automobiliste soit supérieure à 20 km/h. Ce qui exclut les petits excès, d'autant que ces radars retranchent automatiquement 10 km/h.

"La très grande majorité des contrevenants vont donc passer entre les mailles du filet ", en déduit Mathieu Lesage, avocat et vice-président de l'Automobile club des avocats, il est spécialisé dans la défense des automobilistes. "Ces nouveaux radars avaient été annoncés comme le Messie par la Sécurité routière, on devait avoir RoboCop et en fait on a plutôt l'Inspecteur Gadget ", ajoute-t-il.

Une fois l'infraction constatée, toutes les informations seront envoyées par ordinateur au centre de verbalisation de Rennes, pour un PV dans les boîtes aux lettres deux à trois jours plus tard.

300 voitures équipées d'ici trois ans

Les premières verbalisations commenceront le 15 mars. Dans un premier temps, seuls les véhicules qui doublent la voiture banalisée seront contrôlés.

Pour l'instant, seules 20 voitures seront équipées, dans 18 départements, sur les axes les plus accidentogènes. Au total, 300 véhicules équipés de ces nouveaux radars devraient être déployés d'ici à trois ans, sur un rythme de 100 par an.

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