Un Boeing d'Air France dérouté après une "odeur de chaud ressentie en cabine"

Les passagers d'un vol d'Air France parti mardi 7 mai de Paris en direction de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) se sont retrouvés à Iqaluit, sur l'île de Baffin, au Canada. L'équipage "a décidé de se dérouter" vers cet aéroport après "l'apparition d'une odeur de chaud ressentie en cabine", a déclaré mercredi la compagnie aérienne, dans un communiqué.

Cette décision a été "prise conformément aux procédures du constructeur, aux consignes de la compagnie et en application du principe de précaution", a poursuivi Air France, alors que Boeing traverse une passe difficile, après plusieurs incidents. "Aucune réserve n'a été émise concernant les flottes de Boeing 787 et 777 opérées par notre compagnie", a-t-elle rappelé.

"Les premières vérifications du mécanicien Air France détaché sur place ne font remonter pour l'instant aucune anomalie. Ces vérifications continuent", a précisé un porte-parole d'Air France, cité par l'AFP. De leur côté, les passagers du vol dérouté ont été acheminés vers l'aéroport de New York-JFK avant un réacheminement vers Seattle "dans les meilleurs délais".

Trois des quatre modèles d'avions commerciaux actuellement fabriqués par le groupe américain sont officiellement visés par une enquête de l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA), dont le 787 "Dreamliner". Le 17 avril, quatre lanceurs d'alerte, dont un ingénieur et d'anciens employés de Boeing, avaient témoigné devant une commission d'enquête du Sénat américain pour prévenir de "graves problèmes" de production des avions Boeing 737 MAX, 787 Dreamliner et 777. Cela a conduit le directeur général de Boeing à annoncer qu'il quitterait ses fonctions à la fin de l'année.