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Trottinettes électriques en libre-service : le ministre des Transports présente son plan pour "réguler" leur usage

Les précisions de Clément Beaune interviennent un mois avant le référendum organisé par la mairie de Paris pour décider de l'avenir des trottinettes dans la capitale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Transports Clément Beaune, le 28 février 2023, à l'Assemblée nationale, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le ministre des Transports a dévoilé dimanche 5 mars dans le Journal du dimanche (article pour les abonnés) son plan national pour réguler l'usage des trottinettes électriques en libre-service. Cette présentation survient à un mois du référendum à Paris sur leur interdiction.

>> Trottinettes électriques en libre-service : "Je ne souhaite pas avoir une mesure nationale d'interdiction", assure le ministre des Transports

En présentant ce plan, Clément Beaune prend fermement le contrepied du vote organisé le 2 avril par la maire de Paris. "Anne Hidalgo veut interdire les trottinettes sans l'assumer, donc elle organise un référendum sans campagne et sans que les opinions contradictoires puissent s'exprimer", a fustigé le ministre, qui y voit "un aveu d'échec et de faiblesse"

L'âge minimum relevé à "14 ou 16 ans"

A l'inverse, Clément Beaune entend rester "dans l'esprit de la loi sur les mobilités de 2019, qui a laissé un maximum de régulation aux villes", tout en proposant de les aider avec un "cadre national renforcé". Concrètement, il souhaite que l'âge minimum 12 ans actuellement  soit relevé à "au moins 14 ou 16 ans", avec la généralisation de dispositifs de vérification. "C'est impératif pour éviter les drames impliquant de jeunes ados", a-t-il souligné. 

"Ensuite, il faut pour toutes les trottinettes en libre-service un numéro d'identification apparent : cela facilitera et renforcera les contrôles", a détaillé Clément Beaune, prônant aussi l'obligation de clignotants. "Pour en finir avec les amas de trottinettes abandonnées, la plupart des collectivités ont mis en place des emplacements de stationnement obligatoires : les opérateurs doivent impérativement généraliser la double béquille et accroître les patrouilles", a déclaré le ministre.

Citant l'exemple de Lyon, Clément Beaune a enfin plaidé pour l'exigence écologique d'une "durée de vie plus longue des batteries et une obligation de recyclage en France". "L'Etat va mettre l'épée dans les reins des opérateurs, car le laxisme a maintenant trop duré", a-t-il expliqué. En revanche, il ne retient pas l'obligation du casque : "Pour qu'une obligation soit efficace, elle doit pouvoir être contrôlée et cela concernerait un nombre immense de cas".

Clément Beaune se dit aussi prêt à "durcir les contraventions" contre ceux qui roulent à deux (l'amende est actuellement de 35 euros). "C'est interdit et c'est la cause d'un accident grave sur 5", a-t-il souligné.

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