Les Parisiens vont être appelés à se prononcer sur l'interdiction des trottinettes en libre-service, annonce Anne Hidalgo
Elle reconnaît que le sujet est "très clivant". Dans un entretien au Parisien (article pour les abonnés) à paraître dimanche 15 janvier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait part de son intention de consulter ses administrés sur l'avenir des trottinettes électriques en libre-service dans la capitale.
"Sur la base des fichiers électoraux, ils seront appelés à se rendre dans les bureaux de vote pour répondre à une question très simple : continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ?", a expliqué l'élue, annonçant la tenue de ce scrutin le 2 juillet. "Mon idée, c'est qu'on arrête. Mais je respecterai le vote des Parisiens, même s'il est contraire à ce que j'aimerais", a-t-elle précisé.
Les propriétaires de trottinettes, eux, n'ont rien à craindre : la consultation ne vise que les engins en libre-service. "Ce n'est pas écolo. Les salariés de ces sociétés ne sont pas correctement protégés", a fait encore fait valoir l'édile qui souligne avoir déjà mené une consultation auprès des Parisiens à ce sujet l'année dernière.
"C'est un peu le bazar"
Interrogée par un habitant sur la cohabitation entre voitures, vélos, bus, trottinettes et piétons, l'ancienne candidate du PS à l'élection présidentielle concède que "c'est un peu le bazar". Mais selon elle, il s'agit d'une "phase de transition", alors qu'"il fallait rattraper le retard de Paris sur les questions de mobilité."
"Une ville qui ne tourne qu'autour de la voiture, ça n'existe plus", a-t-elle relevé. "Chacun tente de trouver sa place, un peu au détriment de l'autre. Sauf qu'à la fin, le plus fragile reste le piéton." Pour organiser et harmoniser les déplacements des Parisiens dans les rues de la capitale, elle a par ailleurs assuré au quotidien qu'une assemblée citoyenne travaille à "un code de la rue, pour dire comment on se comporte, et comment la police municipale sanctionne ceux qui ne respectent pas les règles", lequel sera présenté en juin. "Il faut une prise de conscience chez tout le monde, les cyclistes, les scootéristes comme les automobilistes", a-t-elle conclu.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.