Thouars : une ville qui a le rail en héritage
Le conflit SNCF inédit est ressenti d'une manière particulière dans les villes dites "cheminotes", ces communes où le train fait partie de l'histoire de la ville, comme à Thouars (Deux-Sèvres).
Aujourd'hui retraités, ils ont travaillé une trentaine d'années à la gare de Thouars, incontournable du temps de la grandeur ferroviaire de cette ville des Deux-Sèvres. Ici, Jean-Noël Béguier en a vu passer des trains : jusqu'à cinquante par jour. Aujourd'hui, il n'y en a plus qu'une dizaine. Les métiers du rail, il les a presque tous exercés.
Le chemin de fer indissociable de l'histoire locale
"Vendre des billets, expédier les trains, les postes d'aiguillage, nettoyer les aiguilles, mettre du fioul l'hiver dessus pour pas que ça gèle, trier et accrocher les wagons... Tout", énumère le cheminot retraité. Jusque dans les années 90, il n'y avait pas d'aiguillage automatique, les commandes étaient manuelles. Arrivé en 1820, le chemin de fer est indissociable de l'histoire locale avec son train en vapeur et son viaduc signé Gustave Eiffel. Aujourd'hui, à la place de l'ancien dépôt de locomotives, il y a des rails cédés à la végétation et des bâtiments laissés à l'abandon. Au début du XXe siècle, plus de 2 000 personnes dépendent du rail. Les anciens sont aujourd'hui solidaires des cheminots actifs.
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