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Vidéo Laurent Brun, secrétaire fédéral de la CGT cheminots : "Nous ne voulons payer que pour les jours de grève, pas plus."

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:l'éco du 29.03 avec Laurent Brun
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Article rédigé par franceinfo - Alexandre Peyrout
France Télévisions

Invité de :l'éco, le secrétaire fédéral de la CGT cheminot a réagi à la polémique concernant le comptage des jours de grèves, qui seront défalqué du salaire des cheminots.

C'est une grève pas comme les autres qui va débuter lundi 2 avril à 20h pour la SNCF : avec deux jours de grèves, trois jours de non-grèves et ainsi de suite, « le temps que les grévistes décident de maintenir, explique Laurent Brun. C’est inédit sur la forme, mais on s’adapte aux ordonnances. »

Une polémique a pris quant à l'indemnisation des cheminots autour de ce mouvement social. La direction affirme qu’elle va décompter les jours de grèves différemment : "La SNCF souhaite retenir sur notre salaire des jours de non-grève. Nous ne voulons payer que les jours de grève, pas plus."

Mais la direction de la SNCF ne se serait pas arrêtée là pour tuer le mouvement dans l'oeuf. "Nous avons été alertés par un syndicat anglais, que des cheminots anglais allaient être appelés pour remplacer les grévistes français, ce que nous dénonçons."

Enfin concernant la grève du zèle que certains cheminots auraient prévu de pratiquer les jours de non-grève, Laurent Brun explique que cette désorganisation du travail les lendemains de jours de grève n'est pas de la faute des syndicats. "Nous constatons que l’entreprise SNCF a été complètement désorganisée ces dernières années, donc nous ne sommes pas surpris de savoir que les trains rouleront difficilement les jours de non-grève. C’est une démonstration des conséquences des précédentes réformes."

Laurent Brun parle-t-il du conflit à venir avec Bernard Thibault, figure du mouvement social de 1995 ? "À la manifestation du 22 mars, tous les anciens leaders CGT étaient présents. Nous avons donc discuté. L’attaque que le service public a subie à l'époque est comparable à la situation d’aujourd’hui."

Mais pour que le mouvement prenne, encore faut-il que les syndicats soient d'accord entre eux, c'est l'objet de la question qui fâche. "Nous ne sommes pas inquiets quant à l’unité des cheminots. Je pense aussi que les usagers sont d’accord avec notre lutte."

L'interview s'est terminée avec Le dernier tango de Mass Hysteria.

:l'éco, c'est du lundi au jeudi, 9h20, sur franceinfo: (canal 27 de la TNT)

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