Cet article date de plus de deux ans.

Vague de chaleur : la SNCF peut être amenée à réduire la vitesse de ses trains

La SNCF se prépare à un week-end chargé avec les départs en vacances. Si la température devient trop importante sur les rails, les trains vont devoir ralentir pour éviter les accidents.

Article rédigé par franceinfo - Thomas Giraudeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un TGV à quai dans la gare Bordeau Saint-Jean, en 2017 (YANN GALLIC / FRANCE-INTER)

Des écrans partout et une quinzaine d'agents sur le plateau technique de la gare de l'Est, à Paris. C'est de là qu'est contrôlée la circulation des trains sur tout l'axe Sud-Est, de Paris à la Méditerranée. Le plan canicule de la SNCF a été déclenché. La compagnie essaye d'anticiper là où le mercure va trop monter, ce, week-end prolongé par le 14 juillet, week-end de grand départ en vacances. Elle attend deux millions de voyageurs dans ses trains.

>> Vague de chaleur : quelles sont les températures prévues ce week-end en France ?

On va dépasser les 35 degrés à Toulouse, Bordeaux ou encore Avignon. 35 degrés dans l'air, c'est dix degrés de plus sur les rails. Et à partir de cette température-là, il vaut mieux faire ralentir les trains, explique François-Xavier Miller, qui dirige l'astreinte nationale TGV, "par exemple, parce que la caténaire se dilate avec la chaleur". Pour éviter un incident sur la caténaire, "il faut que les trains circulent moins vite".

"Un arrachement de la caténaire, ça veut dire qu'à ce moment-là, comme les trains sont électriques, la circulation est interrompue."

François-Xavier Miller

franceinfo

Les rails en acier peuvent aussi se dilater avec la chaleur renforcée par le passage des trains. Dans le pire des cas, qui n'est encore jamais arrivé, la rame peut même dérailler. Pour écarter le risque, ordre est donné aux conducteurs de réduire la vitesse. Ce week-end, il faut donc s'attendre à quelques ralentissements et retards. En visite gare de l'Est, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, pose la question : "Vous avez déjà des inquiétudes sur quelques rails ? Quelques caténaires ?" Le PDG de SNCF Réseau, Luc Lallemand, le rassure : "Je ne vais pas dire qu'on est inquiets, mais on est vigilants. On est concentrés pour intervenir vraiment le plus vite possible quand il y a un problème."

Des retards plutôt sur les petites lignes

Sur les lignes à grande vitesse, a priori, pas de gros retards, surtout sur les plus récentes, comme entre Tours et Bordeaux. En revanche, ailleurs, notamment les Transiliens, les Intercités, les TER, là, les rails sont plus vieux, un peu moins résistants à la chaleur. Par exemple, entre Paris et Orléans, ce mercredi : "Entre 11 heures et 20 heures, on va rouler à 100 km/h." Il y aura en moyenne 20 minutes de retard.

Quand on reste plus longtemps dans le train, autant que la climatisation nous rafraîchisse. De ce côté-là, les vérifications ont été menées, assure la SNCF. Tous les TGV, Intercités ont la clim, quasiment tous les TER, mais certains systèmes peuvent tomber en panne. Contacté par franceinfo, un syndicat de la compagnie prévient ceux d'entre vous qui vont monter dans les vieux trains Corail, par exemple sur l'axe Paris-Clermont et Paris-Brive. Là, prévoyez éventails et ventilateurs. Enfin si votre train subit un retard de plus de 30 minutes à l'arrivée, en raison de la chaleur, vous avez droit à la garantie G30 et à un dédommagement de la SNCF, proportionnel au prix de votre billet et à la durée du retard. 

Vague de chaleur : la SNCF peut être amenée à réduire la vitesse de ses trains - le reportage de Thomas Giraudeau

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.