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Transport : Paris-Clermont, le fiasco d'une ligne SNCF

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Transport : Paris-Clermont, le fiasco d'une ligne SNCF
Transport : Paris-Clermont, le fiasco d'une ligne SNCF Transport : Paris-Clermont, le fiasco d'une ligne SNCF (France 2)
Article rédigé par France 2
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La ligne de train entre Paris et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) est l'une des plus maltraitées de France. La liaison entre les deux villes accuse un nombre record de retards, 170 en six mois. Fin juin, les passagers avaient même effectué le trajet en plus de 11 heures, contre un peu plus de trois normalement.

Ses habitués disent que c'est la pire ligne Intercités de France. Prendre le train entre Paris et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), c'est d'abord voyager dans des wagons souvent désuets. C'est aussi prendre le risque d'arriver très en retard. Cet été, 20% des trains sont arrivés plus de 15 minutes après l'heure prévue. Le record : 11 heures de retard il y a deux mois, dans des conditions dantesques. Pas une semaine ne passe sans un article dans le journal local. Cette piètre qualité de service inspire même les humoristes qui viennent faire leur spectacle à Clermont.

Guillaume Pépy et le nouveau secrétaire d'État aux Transports attendus vendredi

Alors, comment expliquer de tels déboires ? L'État a longtemps souhaité relier Paris à Clermont en TGV, avant d'abandonner le projet. Mais dans le même temps, très peu d'investissements et d'entretien ont été réalisés sur les voies classiques, selon les syndicats. Un réseau vétuste et des trains quadragénaires qui continuent de rouler, à la grande surprise du maire de la ville, Olivier Bianchi. La SNCF investit 75 millions d'euros par an, mais pour lui, ce n'est pas assez. Même les entreprises de la région tirent la sonnette d'alarme, comme Michelin, qui possède son siège social en Auvergne. Le groupe réserve 5 000 trajets par an entre Paris et Clermont pour ses salariés, et menace d'abandonner les rails si la régularité ne s'améliore pas. Une colère qui n'est sans doute pas étrangère à la venue, vendredi 6 septembre, du patron de la SNCF et du nouveau secrétaire d'État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Le groupe ferroviaire a refusé nos demandes d'interviews.

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