SNCF : "Il y a des choses très novatrices et très courageuses" dans le rapport Spinetta, assure Dominique Bussereau
Le président du conseil départemental de Charente-Maritime et ex-secrétaire d’État aux Transports, Dominique Bussereau, a estimé, vendredi sur franceinfo, que Jean-Cyril Spinetta a réalisé "un travail très fouillé et très précieux" dans son rapport concernant la SNCF.
Si le rapport Spinetta concernant la SNCF "a des choses très novatrices, très courageuses", pour l'ex-secrétaire d'État aux Transports et président du conseil départemental de la Charente-Maritime, Dominique Bussereau, ce dernier s'estime en désaccord avec certaines de ses propositions. "Il y a des choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord, explique-t-il, vendredi 15 février sur franceinfo. En tout cas, cela mérite débat."
Si les syndicats réagissent vivement à ce rapport proposant, notamment, de supprimer le statut de cheminot, "il ne faut pas partir dans les invectives pour ou contre", estime Dominique Bussereau. Selon l'élu charentais-maritime, il faut "en débattre intelligemment", parce que le travail de Jean-Cyril Spinetta est un travail, selon lui, "très fouillé et très précieux".
C'est courageux d'ouvrir le débat sur le statut et les conditions de travail
Dominique Bussereau
ex-secrétaire d'État aux Transportsà franceinfo
"Ce qui est courageux c'est de dire, (...) que la concurrence va faire baisser les coûts, ce sera une amélioration pour les clients de la SNCF et pour les régions qui payent la différence", prévoit Dominique Bussereau. L'ancien secrétaire d'État aux Transports prend l'exemple des "petites lignes" déficitaires, que le rapport préconise d'auditer : "Il faut les ouvrir à la concurrence : les Allemands ont ouvert près de 25% à la concurrence."
Le statut, une forme d'assurance
Dominique Bussereau n'adhère pas pour autant à toutes la propositions de l'ancien PDG d'Air France : "C'est à côté de la plaque de dire que le TGV ne doit aller que dans les grandes métropoles, de dire qu'il faut arrêter le système TGV alors que la quatrième ville de France, Toulouse, n'est pas encore dans le système."
Concernant le statut des cheminots, il faut, selon lui, que "l'opinion publique comprenne que les cheminots sont plutôt mal payés". Aussi voit-il le statut de cheminot comme une "espèce d'assurance", qui permet, en face de ces salaires moyens si on les compare aux entreprises privées, une forme de "progression automatique" tout au long de la carrière, sans risque de perdre son emploi.
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