Le train des primeurs Perpignan-Rungis, dont la possible suppression avait fait polémique, est suspendu jusqu'au 1er novembre
La région Occitanie, qui annonce cette suspension, confirme dans le même temps que le train circulait à vide depuis trois jours. Elle promet que la liaison reprendra le 1er novembre.
La nouvelle ne rassurera pas ceux qui s'inquiètent pour l'avenir du train de primeurs Perpignan-Rungis : cette liaison est suspendue jusqu'au 1er novembre, a annoncé Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie, à l'issue d'une réunion à Perpignan (Pyrénées-Orientales) mercredi 17 juillet. Il a confirmé, comme l'expliquaient déjà les syndicats, que ce train circulait à vide depuis lundi.
Ce train de fret, composé d'une quinzaine de wagons frigorifiques, part tous les jours à 16 heures de Perpignan, pour arriver à 4 heures du matin à Rungis, où se trouve le plus grand marché de France. Il transporte principalement des fruits et des légumes, venus de France mais aussi d'Espagne ou du Maroc.
Une ligne menacée par manque de "rentabilité"
Cette ligne était menacée de disparaître à la fin du mois de juin, car l'accord qui existait entre la SNCF et les sociétés de transport Roca et Rey n'avait pas été renouvelé. Ces clients demandaient notamment la remise en état de wagons, "ce qui pose la question de la rentabilité", répondait Fret SNCF. Mais l'hypothèse de son remplacement par des camions, environ 20 000 par an, avait provoqué un tollé et, en mai, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, avait promis que ce train continuerait à rouler.
Reste que s'il circulait toujours, il ne transportait plus de marchandises, expliquaient plusieurs syndicalistes à franceinfo lundi. C'est la raison de la suspension annoncée mercredi : "La liaison à vide, comme elle est réalisée depuis trois jours, n'est pas acceptable", a expliqué Jean-Luc Gibelin.
La liaison de fret Perpignan-Rungis recommencera le 1er novembre "telle qu'elle était, mais de manière transitoire, le temps de trouver une solution pérenne", a expliqué le vice-président de la région Occitanie. "Je veux que cette offre ferroviaire continue, ce train peut continuer à rouler", a insisté la ministre des Transports Elisabeth Borne sur BFMTV, estimant qu'une solution impliquerait "sans doute (...) du transport combiné".
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