SNCF : grève, acte III
Au cinquième jour de la grève à la SNCF, la mobilisation semble s’essouffler. Il y a en tout cas moins de perturbations sur les lignes et les lignes de fracture syndicales se dessinent.
Une observation au cinquième jour de grève à la SNCF : la mobilisation reste stable, mais il y a moins de perturbations sur les lignes. Vendredi soir, pour un soir de début de grève et surtout de départ en vacances, la gare de Lyon semblait bien calme à Paris. Pas de cohue observée et les trains partaient à l’heure.
Les usagers ont du mal à le croire. "On a nos billets, on a eu nos confirmations", raconte un couple. "En ce qui concerne l’organisation, ils ont envoyé un mail à l’avance pour confirmer quels trains circulaient", se félicite une femme. Dans les faits, ce samedi devrait quand même être perturbé avec seulement un seul TER et un TGV sur 3 qui circulent.
Front syndical divisé ?
Dans une lettre envoyée à l’UNSA et à la CFDT, les organisations syndicales les plus réformistes, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, se veut progressiste. Elle promet notamment que dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, le recours au volontariat sera retenu pour les cheminots qui iraient dans des sociétés privées. Leur garantie d’emploi serait aussi confirmée.
Mais à la CFDT cheminot, on juge cela insuffisant. "Il y a d’autres sujets : l’organisation de l’entreprise SNCF, la question du cadre social des cheminots, le financement du ferroviaire… et la lettre de la ministre n’en parle pas", déplore Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint CFDT Cheminots. Après trois séquences de grève chez les cheminots, l’unité syndicale reste de mise chez les cheminots.
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