Rébellion des cheminots de la CFDT : l'histoire secrète des relations entre le syndicat et le gouvernement
Si les cheminots de la CFDT appellent à la grève, la CFDT ne suit pas. Le secrétaire général Laurent Berger est attaché à la réforme à points, à un régime universel. C'est pour cela qu'Emmanuel Macron tente depuis l'été d'en faire un allié, mais c'est loin d'être simple.
La CFDT ne serait-elle plus l'alliée du gouvernement, jeudi 21 novembre ? En interne, son secrétaire général, Laurent Berger, fait face à la rébellion de ses cheminots. Pour l'heure, le patron du syndicat tient sa position favorable à la réforme des retraites, mais jusqu'à quand ? Le patron des cheminots de la CFDT, Didier Aubert, appelle ainsi à la grève le 5 décembre. C'est un coup dur pour la CFDT nationale réformatrice. "Nous, ça nous met en difficulté... Mais ils n'ont pas d'autre choix pour faire pression", avoue un cadre national.
Des relations plus tendues avec le gouvernement
La CFDT-Cheminots, qui ne pèse que 14% à la SNCF, n'est pas le principal souci de l'exécutif. C'est Laurent Berger qui compte. Depuis trois mois, les contacts avec lui se sont intensifiés. Ces dernières semaines, quand l'Élysée dit réfléchir à des mesures d'économie avant la grande réforme, les relations se tendent à nouveau, selon un responsable de la CFDT. En clair, Laurent Berger voudrait que le gouvernement abatte ses cartes.
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