Des usagers parisiens face à la grève des cheminots : "Comme par hasard, c'est toujours à Noël !"
Depuis mercredi soir la porte des négociations est fermée à la SNCF. Seulement un TGV sur deux circulera en moyenne vendredi sur l'axe TGV Sud-Est entre Paris, Lyon, les Alpes, Marseille et la Côte d'Azur.
Des discussions ont repris mercredi soir pour tenter d'éviter un mouvement de grève ce week-end et de "sauver" les départs de samedi et dimanche. Mais faute d'accord, le trafic sera très perturbé, et les usagers ont déjà commencé à en prendre leur parti, entre colère et empathie.
Gare de Lyon à Paris, certains se montrent compréhensifs, mais d'autres parlent de "prise d'otages". Pour ces derniers, c'est le moment choisi par les syndicats de cheminots pour déclencher ce mouvement social qui ne passe pas. "Franchement je trouve ça un peu inacceptable, dit Franck, qui a un billet pour Lyon. Ce n'est pas le moment de faire ça. Comme par hasard, c'est toujours à Noël..."
"Ils rendent captifs les clients dans une période-clé, où les gens ont besoin d'aller en famille, c'est très moyen !"
Franck, usager de la SNCFà franceinfo
De la colère et de l’incompréhension pour les uns, de l'indulgence chez d'autres : Julie par exemple comprend les revendications des cheminots, de meilleurs salaires et des recrutements : "S'ils ne sont pas assez nombreux, le travail ne peut pas être bien fait. Quand on est à flux tendu, c'est mauvais pour les salariés. Je le prends assez bien, je comprends. Et je ne tape pas sur les grévistes."
Quoi qu'il en soit, la SNCF a pris la mesure de l'impact de cette grève sur les voyageurs. 50 000 personnes touchées, rien que pour la journée de vendredi. L'entreprise va rembourser les billets des usagers, ce à quoi s'ajoute un bon d'achat de la valeur du billet. Soit un dédommagement, au total, de 200%.
Parmi ceux qui auront du mal, ce week-end, à se rendre à destination, il y en a pour qui ce n'est pas forcément une si mauvaise nouvelle, malgré cette période de réunions familiales. Christophe par exemple : "Ça m'arrange : je ne vois pas la belle-famille !"
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