Catastrophe de Brétigny en 2013 : la SNCF ne fait pas appel de sa condamnation "par respect pour les victimes"
La SNCF a été condamnée en octobre à une amende de 300 000 euros pour avoir négligé sa mission de maintenance.
Elle ne souhaite pas faire "revivre ce drame" aux victimes. La SNCF a annoncé lundi 7 novembre ne pas faire appel de sa condamnation pour homicides et blessures involontaires dans la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) de 2013. La SNCF a déclaré ne pas faire appel "par respect pour les victimes d'abord".
Après un procès de huit semaines, la compagnie ferroviaire avait été condamnée le 26 octobre à une amende de 300 000 euros, reconnue coupable d'avoir négligé sa mission de maintenance. Le 12 juillet 2013, un train avait déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, tuant sept personnes et en blessant des centaines d'autres, psychologiquement ou physiquement.
Les victimes "soulagées"
"Nous sommes soulagés que la SNCF ne fasse pas appel", a réagi Thierry Gomes, qui a perdu ses parents dans l'accident et qui préside l'association Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny (EDVCB). "Après neuf ans de procédure, la majorité des victimes espèrent tourner la page."
La relaxe du gestionnaire des voies SNCF Réseau (ex-RFF) laisse toutefois "dubitatives" de nombreuses parties civiles, commente Gérard Chemla, avocat d'une dizaine d'entre elles et de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac). Toutefois, le procès a été "extrêmement respectable" et "a permis aux victimes d'être reconnues dans leur statut de victimes", a-t-il estimé. "On peut penser que l'absence d'appel de la SNCF fera que les victimes puissent panser leurs plaies, car il y a un épuisement fondamental", a-t-il poursuivi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.