Mardi 4 décembre au matin, le Premier ministre a présenté lui-même le recul du gouvernement. "Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation", a ainsi déclaré Édouard Philippe avant d'annoncer la suspension pendant six mois des hausses des taxes. Concrètement, au 1er janvier 2019, l'augmentation du gazole de 6,9 centimes est suspendue tout comme celle de 2,9 centimes sur l'essence. Le coût du moratoire est d'1,5 milliard d'euros de manque à gagner dans les caisses de l'État.Un changement de capPourtant, depuis le début de la crise, l'exécutif restait droit dans ses bottes, excluant tout recul. Dimanche 18 novembre, Édouard Philippe avait affirmé maintenir la taxe carbone sur le plateau du 20 Heures de France 2. Depuis Buenos Aires (Argentine), Emmanuel Macron avait confirmé ne pas changer de cap. Quant à la grande consultation sur la fiscalité, elle aura lieu du 15 décembre au 1er mars 2019.