Hausse du carburant : un membre de La France insoumise tombe dans le panneau d'une fausse lettre anti-"gilets jaunes" attribuée à Emmanuel Macron
Se basant sur ce faux courrier, diffusée sur internet, Francis Parny s'est inquiété d'une possible répression contre le mouvement de colère sur les prix du carburant.
Même les politiques ne sont pas à l'abri de tomber dans le piège des fake news. Lors d'une conférence de presse de La France insoumise et de ses alliés, mardi 6 novembre, un membre du mouvement de Jean-Luc Mélenchon a cité une lettre d'Emmanuel Macron... qui est en réalité un faux. Francis Parny, "communistes insoumis", a ainsi accusé à tort le président de la République de vouloir réprimer les "gilets jaunes" opposés à la hausse des prix du carburant.
Francis Parny, qui n'est pas une figure très connue de La France insoumise, s'exprimait aux côtés des nouveaux alliés du parti, les ex-socialistes Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel, lors d'une conférence de presse en vue des européennes. "Libération a publié une lettre du président de la République au procureur de Paris, a-t-il affirmé. Il ne faudrait pas non plus que ce type de mouvement, pour une grande part citoyen, soit l’objet d’une répression", a poursuivi ce militant, qui voit dans les propos prêtés à Emmanuel Macron "un pas extraordinaire vers un régime hyper-autoritaire" et "dangereux pour notre démocratie".
Mais ce courrier, présenté comme une lettre d'Emmanuel Macron au procureur de Paris, dans laquelle il demande "l'usage de la force" contre les "agitateurs", est un faux. En témoignent notamment les nombreuses fautes d'orthographe présentes dans le texte, qui a cependant circulé sur des blogs d'automobilistes. Libération explique que le courrier était bien visible sur leur site, mais dans un article sur les fake news au sujet du mouvement du 17 novembre. L'intox avait également été décryptée dans l'article de franceinfo sur le sujet.
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