Hausse des prix des carburants : Yves Veyrier déplore une "réponse partielle" de l'exécutif
Selon le secrétaire général de Force ouvrière, invité mardi sur franceinfo, l'augmentation de 10% de l'indemnité kilométrique ne suffira pas car l'impact est "plus général".
"La réponse du Premier ministre est partielle parce que elle répond essentiellement à ceux qui perçoivent une indemnité kilométrique", a déploré mardi 25 janvier sur franceinfo Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, alors que Jean Castex a annoncé que le barème permettant de calculer l'indemnité kilométrique pour les ménages imposés déclarant leurs frais professionnels va être "rehaussé de 10%", afin de faire face à la hausse des prix du carburant.
Cette hausse de l'indemnité kilométrique ne concerne que ceux "utilisant leur véhicule pour travailler", souligne Yves Veyrier, qui pointe "un impact plus général" de la hausse des carburants. Cela se "répercute sur le coût des transports, sur les biens de consommation qui sont eux-mêmes impactés par cette hausse". Il souligne "une inflation plus générale". Le patron de FO attend donc "une réponse pus générale sur l'anticipation de ce que va être à nouveau l'inflation en 2022". Selon lui, "la réponse passe par la question des salaires". C'est l'une des raisons pour laquelle le syndicat "mobilise le 27 janvier".
Mise en place "généralisée" de la prime transport
Sur la question du transport, Yves Veyrier demande surtout "que l'on agisse sur la mise en place généralisée de la prime transport". Mais il regrette qu'elle ne soit qu'au "bon vouloir de l'entreprise". Il renouvelle la demande de son syndicat pour qu'il y ait, "au niveau national interprofessionnel", entre les organisations d'employeurs, les organisations syndicales, les confédérations syndicales et le ministère du Travail, "une négociation dans chacune des branches pour que l'on ne renvoie pas cela au seul niveau de l'entreprise". Il appelle à "uniformiser, harmoniser" afin que "cette prime soit effective" car, selon lui, "pour le moment, elle est très peu mise en œuvre".
Pour les salariés qui sont obligés de prendre leur véhicule pour aller travailler parce que les transports en commun "ne sont pas adaptés à leurs propres horaires de travail", Yves Veyrier souhaite que "cette prime transport" soit mise en place. Elle est "l'équivalent de la prise en charge des frais de transport en commun qui est obligatoire dans les agglomérations et en particulier en Île-de-France". "Les employeurs ont compris qu'il y avait un vrai problème pour les salariés du coût des carburants pour aller travailler en particulier", ajoute Yves Veyrier. "Mais on ne peut pas se défaire de l'obligation de participer à la mise en place de transports collectif."
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