"Gilets jaunes" : Alès dans la tourmente
Les "gilets jaunes" ne plient pas dans leurs revendications. C’est le cas notamment à Alès (Gard) où la situation se tend de jour en jour pour l’activité économique de la région.
Au barrage filtrant de Dions, près d’Alès (Gard), les automobilistes sont accueillis par un immense portrait de gilets jaunes, avant de traverser la route en faisant un gymkhana entre les bottes de paille. Mis en place par les agriculteurs, ce point de blocage a vite été rejoint par d’autres citoyens. En semaine, une trentaine de personnes est là nuit et jour, et on en compte jusqu’à 180 le week-end. Une révolte visible et pacifique où chacun a trouvé sa place. "C’est la solidarité qu’on a retrouvée des gens, on essaye de faire en sorte que tout se passe bien. Il faut arriver au but et le but c’est de tenir et de respecter les règles", explique un "gilet jaune".
Chômage partiel
Mais l’agglomération alésienne s’accommode plus ou moins bien de ce barrage filtrant. Plus de 1 000 salariés ont dû avoir recours au chômage partiel. La situation économique commence à s’en faire ressentir. Un gérant de société a décidé de ne pas payer sa TVA, malgré les risques, afin de pouvoir payer les salaires de ses employés. "Ces taxes, nous les payons nous au même titre que tous, les PME ne sont pas exemptées elles sont matraquées voire plus que les particuliers. Je trouve dommageable qu’ils s’en prennent à d’autres victimes", explique-t-il. Une situation similaire chez un coiffeur, dont le chiffre d’affaires a baissé de 40% déjà. Il pourrait, lui aussi, avoir recours au chômage partiel.
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