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Carburants : l’Organisation des transporteurs routiers européens réclame "un gel du prix pour les professionnels de la route"

Jean-Marc Rivera, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens rappelle sur franceinfo mercredi que le gazole "a pris 50% d’augmentation" depuis le début de l’année et que sa profession ne pouvait pas "travailler à perte".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un transporteur routier dans une station-essence, à Bastia, le 14 février 2022. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

"Nous demandons un gel du prix pour les professionnels de la route et les transporteurs", indique sur franceinfo mercredi 9 mars Jean-Marc Rivera, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre), alors que les prix des carburants ne cessent d'augmenter et que le gazole commence à dépasser le SP95 à cause de la guerre en Ukraine et les sanctions économiques décidées à l'encontre de la Russie. L'Otre a adressé une lettre à Jean Castex pour l'alerter sur la situation. 

franceinfo : Quelle est la répercussion sur les entreprises du transport routier ?

Jean-Marc Rivera : La situation est extrêmement critique pour nos entreprises. Depuis le 1 janvier, c'est 600 euros supplémentaires pour 1 000 litres de gazole achetés. C'est 50% d'augmentation. Tout ceci ne prend pas en compte les conséquences des déclarations américaines [Joe Biden a annoncé la mise en place d'un embargo sur les importations américaines de gaz et de pétrole russe]. On devrait avoir les conséquences très prochainement, dès demain.

Allez-vous laisser les véhicules au dépôt ?

C'est une alternative qui va s'imposer à nos entreprises. On ne peut pas travailler à perte. L'ensemble des offres de prix n'est pas acceptable et nous amène à travailler à perte. Ce n'est pas possible. Le secteur du transport routier est principalement composé de TPE-PME de moins de 50 salariés et elles n'arrivent pas à répercuter l'ensemble de ces coûts et la situation est extrêmement critique pour elles. N'oublions pas qu'elles ont été durement impactées par les deux années de crise sanitaire. La situation est vraiment très grave pour nos entreprises. La pénurie de véhicule, qu'on a tout fait pour éviter pendant la crise sanitaire, on redoute qu'elle se produise si rien n'est fait pour accompagner les entreprises. 

Que demandez-vous comme mesures d’accompagnement ?

Il y a deux types de mesures. Des mesures d'urgence pour aider les entreprises en matière de trésorerie, ces mesures peuvent être notamment une exonération de paiement de certaines charges fiscales et sociales. Il y a aussi des mesures pour stopper cette hausse en avant du carburant. Nous demandons, pour les professionnels de la route et les transporteurs, un gel du prix des carburants. On ne va pas pouvoir absorber les hausses annoncées. On parle d'un gazole à 2,50 euros dans des perspectives relativement proches. Et il faut réfléchir enfin, à la mise en œuvre d'un carburant pour les professionnels de la route.

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