Premier test public pour Hyperloop, le train-fusée du futur
Pour rejoindre le site d’essai, il faut rouler quelques minutes dans un désert rocailleux. C'est au nord de Las Vegas, à proximité d'un vaste champ de panneaux solaires, que la société prépare l'avenir du transport en développant l'idée du milliardaire Elon Musk.
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Pour sa première démonstration publique, Hyperloop One a invité des dizaines de journalistes dans ce décor de western. Un signe de la confiance de son patron, Rob Lloyd. "Hyperloop va devenir une réalité tellement plus vite que ce que l'on aurait pu imaginer" déclare-t-il. "
Ça ne se compte pas en décennies mais en années. Nous pourrons transporter du fret dès 2019 et nous pensons pouvoir transporter des voyageurs en toute sécurité en 2021. C'est dans cinq ans seulement ! "
Derrière le maître de cérémonie, se profile un rail de plusieurs centaines de mètres. Au bout, un chariot en aluminium que les spectateurs fixent du regard pendant que le centre de commande lance un compte à rebours comme à Cap Canaveral pour le lancement d’une fusée. Au top départ, le chariot est propulsé sur 50 mètres avant de glisser et de stopper sa course dans un nuage de sable et sous les applaudissements.
Rien dans cette scène ultra rapide n’est époustouflant. Et pourtant, ce test est la preuve que le système de propulsion du futur Hyperloop fonctionne. Pour le co-président de la société, Knut Zauer, c'est 30% du travail qui est accompli, avec de l’avance sur toutes les autres entreprises développant une technologie similaire.
"On a au moins 18 moins d'avance. Je ne peux commenter l'avancée de leur technologie évidemment mais à ma connaissance, aucune autre entreprise n'a fait autant de progrès que nous, aucune autre entreprise n'a un site d'essai opérationnel"
L'idée d'une distance comme Paris-Marseille couverte en 40 minutes en séduit évidemment beaucoup. Hyperloop One a déjà levé 100 millions de dollars de fonds. Et en France, la SNCF a confirmé qu'elle était devenue partenaire. Carole Desnost, directrice de l'innovation estime qu'il y a du potentiel. "La demande de rapidité de centre-ville à centre-ville est une attente des clients" dit-elle mais en ajoutant qu'"il sera peut-être plus facile de développer le système dans des pays qui sont en demande de transports, plutôt que de remplacer des modes de transports existants".
La prochaine étape du développement est déjà prévue sur le calendrier. Il s’agit de mener un test grandeur nature, suer ce même lieu, à la fin de l'année. Une capsule pouvant abriter des passagers sera alors propulsée sur trois kilomètres à l'intérieur d'immenses tubes, installés au-dessus du sol.
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