Péages autoroutiers : pas de hausse en 2015, affirme Manuel Valls
A regarder le tempo des déclarations gouvernementales sur les concessions autoroutières et les tarifs des péages, il semble que les dernières négociations aient été menées tambour battant. Le Premier ministre paraît en effet clore le sujet ce mercredi midi, à la sortie du Conseil des ministres. Il affirme qu'il n'y aura pas en 2015 de hausse des péages autoroutiers.
Les choses seraient beaucoup plus claires si quelques heures plus tôt, la ministre de l'Ecologie n'avait pas expliqué sur France Inter que les discussions avec les sociétés d'autoroutes n'étaient pas terminées. Elle a refusé de confirmer l'information parue dans la presse sur une augmentation des péages autoroutiers. Le chiffre de 0,57% avait été évoqué. Et elle va même plus loin dans le contrepied avec les déclarations de Manuel Valls en n'excluant pas une augmentation : "Ce ne sera pas cela. Ce sera peut-être un peu, ce sera peut-être pas du tout ", tempère Ségolène Royal. Ce faisant, elle abonde dans le même sens que Bercy. "Les discussions sont toujours en cours ", avec les sociétés d'autroutes, affirmait-elle ce matin.
3,2 milliards d'investissements
D'après les informations qui avaient "fuité" dans la presse, les pouvoirs publics avaient accepté le principe d'une augmentation de 0,57% à partir de juin. C'est la hausse qui devait intervenir le 1er février et qui a été gelée par le gouvernement, faute d'accord avec les concessionnaires précisément. Ségolène Royal était montée au créneau contre toute hausse tarifaire.
Manuel Valls ferme donc cette porte, au moins pour 2015. Et il ajoute à cela un plan d'investissements, entièrement financé par les concessionnaires : "Un plan de travaux autoroutiers a été validé. Il représentera 3,2 milliards d'euros d'investissements ". Selon lui, les discussions en cours ne "sont en train d'aboutir " et il ajoute qu'elles portent sur 500 millions d'euros d'investissements en plus dans les infrastructures et les projets de transport, sur trois ans.
Concessions dénoncées
Les autoroutes font l'objet depuis l'automne dernier d'un bras de fer sur la question du rééquilibrage d'un régime dénoncé comme une rente indue par l'Autorité de la concurrence. Un groupe de travail parlementaire chargé du dossier a appelé début mars à une levée rapide de ce gel afin que le report des augmentations prévues n'alourdisse pas trop les tarifs dans les années suivantes. Avant qu'un accord global puisse être annoncé, les négociateurs doivent déterminer le montant exact de la hausse qui interviendra cette année.
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