Autoroutes : vers une hausse des tarifs des péages ?
Sans doute la fin du bras de fer entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes. Le gouvernement aurait en effet trouvé un accord avec les sociétés concessionnaires, malgré les déclarations de Ségolène Royal. La ministre de l’Ecologie avait assuré en début d'année que les tarifs des péages n’augmenteraient pas. Une hausse des prix devrait pourtant être confirmée dans les jours qui viennent. Mais selon Yves Nicolin, député de la Loire qui a fait partie du groupe de travail sur les autoroutes, "Ségolène Royal a parlé un peu vite puisque les sociétés d’autoroute ont un contrat avec l’Etat. Elles le respectent et l’Etat doit le respecter parce que sinon il risque de se mettre dans une situation juridique compliqué ".
En début de soirée, Bercy a fait savoir que "les discussions se poursuivent. Aucun accord n'est conclu à ce stade" .
Manuel Valls a quant à lui promis de remettre à plat les concessions des sociétés d'autoroutes, de rééquilibrer leur rapport avec l'Etat. Le gouvernement s'apprêterait désormais à suivre les recommandations faites le mois dernier par le groupe de travail sur les autoroutes. Les tarifs des péages vont bien pouvoir continuer à augmenter comme le souhaitaient les sociétés concessionnaires. Une hausse sans doute de l'ordre de 0,57 %. La question est de savoir à partir de quand : avant ou après les grands départs en vacances de l'été prochain.
15.000 emplois dans le BTP ?
Les sociétés d'autoroutières pourraient cela dit faire un geste, avec des prix des péages moins élevés pour le covoiturage et les véhicules les moins polluants. De plus, en échange de la hausse des tarifs, les sociétés concessionnaires vont s'engager à lancer un plan d'investissements d'un peu plus de 3 milliards d’euros. Elles assurent que les travaux réalisés pourraient créer jusqu'à 15.000 emplois dans le BTP.
Ces mesures devraient être annoncées après demain à l’issue d'un Conseil des ministres extraordinaire. Manuel Valls doit y présenter une série de mesures destinées à soutenir les investissements en France. "Le gouvernement doit sortir de l’impasse et conclure un accord avec ces sociétés, sinon on est dans une véritable impasse avec un conflit à la clé ", prévient Yves Nicolin.
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